L’Association des nations d’Asie du Sud-Est a appelé la Thaïlande et le Cambodge à faire preuve de « retenue maximale » à l’issue d’une réunion exceptionnelle de leurs ministres des Affaires étrangères, sans toutefois parvenir à imposer un cessez-le-feu.
Après plus de deux semaines de combats le long de leur frontière disputée, Bangkok et Phnom Penh ont seulement convenu de l’organisation, dans les prochains jours, d’un échange entre hauts responsables militaires afin d’examiner les conditions d’une éventuelle trêve.
Les pays membres de l’Asean ont exprimé leur inquiétude face à la poursuite des affrontements, tout en réaffirmant leur attachement au dialogue et à la désescalade. La diplomatie thaïlandaise a assuré privilégier une solution progressive, estimant qu’un cessez-le-feu ne pouvait être crédible sans garanties concrètes et mécanismes de mise en œuvre clairement définis.
Côté thaïlandais, des réserves ont également été émises sur les tentatives de médiation précédentes, jugées trop hâtives. Bangkok a laissé entendre que l’accord de trêve conclu à l’automne sous impulsion américaine avait été négocié dans l’urgence, sans bases suffisamment solides pour tenir sur le terrain.
Dans les zones frontalières, la situation demeure tendue. Le Cambodge accuse les forces thaïlandaises d’avoir poursuivi des tirs d’artillerie, y compris pendant la tenue des discussions diplomatiques régionales. En l’absence de cessez-le-feu immédiat, le risque d’un enlisement militaire reste élevé, tandis que l’Asean peine à imposer son rôle de médiateur dans un conflit qui met à l’épreuve la stabilité régionale.





