Lula, vainqueur de l'élection présidentielle du Brésil
Le choc des anciens présidents prend donc fin ce 31 octobre. Après des mois d’une campagne présidentielle très tendue, l’ancien président du Brésil Jair Bolsonaro a été défait, laissant la place à son grand rival, Lula.
La campagne présidentielle brésilienne de 2022 a été particulièrement tumultueuse. Du côté de Lula, la campagne a commencé en prison. Libéré en 2019, il parvient à faire annuler son inéligibilité pour vice de forme, et se présente en mai 2021. Très vite, il passe en tête des sondages, malgré les nombreuses attaques d’un Bolsonaro révolté de devoir affronter un adversaire aussi populaire, qui aurait dû être en prison.
Jair Bolsonaro de son côté, souffre de
sa gestion de la crise du Covid-19. Autre problème : il n’a plus de parti, l’ayant quitté en 2019. Rejoignant le Parti Libéral en 2021, il doit composer avec une ligne différente de 2018, dans une campagne portant sur des thèmes bien différents.
Une campagne violente
En 2018, Jair Bolsonaro l’avait notamment emporté en s’attaquant à la corruption. Sans aucune affaire, il avait vaincu une gauche gangrénée par ce problème, ainsi que par les collusions avec les oligarques brésiliens. L’élection de 2022 avait en fait trois thèmes : l’économie, Bolsonaro, et Lula.
En effet, comme l’expliquait notre
premier article sur le sujet, les deux « grands candidats » sont des personnages particulièrement controversés dans le pays. L’un est un populiste ayant mal géré la crise du coronavirus, l’autre enchaîne les affaires judiciaires depuis dix ans. Les deux se présentent comme des candidats populaires, mais alors que l’un favorise la privatisation, l’autre réjouit les élites mondialistes avec qui il a gardé certains liens. En somme, Bolsonaro et Lula avaient de quoi s’échanger des attaques
ad hominem. Ils ne s’en sont pas privés, et de nombreux observateurs politiques de déplorer la piètre qualité des débats entre les deux candidats.
La violence physique a ainsi succédé à la violence verbale à plusieurs reprises. Venant majoritairement de partisans bolsonaristes, on en a dénombré environ 250 épisodes tout au long de la campagne. Plusieurs meurtres politiques ont également été le fait de militants de droite, un chiffre …
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