Donald Trump en octobre 2020
Alors que les élections des midterms approchent à grands pas avec des estimations très favorables aux Républicains, Donald Trump a pratiquement annoncé sa candidature pour 2024.
Depuis sa défaite et sa prétendue « élection volée », l’ancien président des États-Unis Donald Trump multiplie les meetings politiques. Véritable pré-campagne entamée au premier jour du mandat de Joe Biden, le Républicain rassemble les foules sans discontinuer.
Son dernier discours laisse d’ailleurs peu de place au doute. Dans l’Iowa ce jeudi 3 novembre, il y déclare notamment : «
Et maintenant, afin de rendre notre pays prospère, sûr et glorieux, je vais très, très, très probablement le refaire ». « Le », ici, signifie « être président ». «
Préparez-vous » a-t-il ajouté, sous les vivats de ses militants.
Même parmi son entourage, le mystère se dissipe. L’un d’entre eux a ainsi annoncé une candidature «
avant Thanksgiving [équivalent de Noël aux États-Unis, le 24 novembre] ». Préparons-nous, donc, d’autant que le compte Twitter de Donald Trump, formidable source de diffusion de ses idées, devrait être rétabli dans les prochaines semaines. En effet, ses relations avec le milliardaire et nouveau directeur de Twitter Elon Musk semblent s’être réchauffées ces derniers mois
après quelques tensions.
Mais alors, quelles perspectives au terme de cette annonce ? Tout dépend de la victoire des Républicains aux
midterms à dire vrai. Celle-ci est considérée par tous comme étant très probable, mais son ampleur déterminera l’assise du parti de l’éléphant durant les deux prochaines années. En effet, la popularité du président Joe Biden ne fait que décroître depuis le début de son mandat, selon
Reuters. Avec 40% d’approbation (55% de désapprobation). À la même époque de son mandat, même Donald Trump
était plus populaire. Pourtant, aujourd’hui, les deux rivaux sont presque autant appréciés par les Américains.
Dans le cas où les Républicains remporteraient à la fois la Chambre des Représentants et le Sénat, le pouvoir de l’opposition serait donc immense. Il en serait alors autant de son leader. Ce leader, Donald Trump aimerait évidemment beaucoup l’incarner.
Un problème cependant demeure. L’épisode du Capitole, envahi début 2021 par des soutiens de Trump, n’a été oublié par personne, et sûrement pas par la Justice américaine qui enchaîne les procédures envers l’ancien président. Celui-ci doit ainsi régulièrement se rendre à des procès qu’il qualifie de « politiques ». S’il n’a jamais réellement bénéficié d’une image de probité exemplaire, Donald Trump pourrait bien être mis à l’écart par les Républicains qui peinent à savoir sur quel pied danser avec lui. Si son ex-vice-président Mike Pence est un de ses adversaires déclarés au sein du parti, la position du gouverneur de Floride Ron DeSantis est plus ambigüe. Car il est indéniable que Trump rassemble des foules, mais sera-ce assez pour l’emporter dans deux ans ? Si les élections des midterms semblent gagnées d’avance, personne aux États-Unis n’est aussi certain pour 2024.
Eric EXTIER
Il y a 4 mois
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Pourquoi ce silence sur le scandale du contenu de l’ordi de Hunter Biden et le rapport Marco Polo ? Même pas un article dans Omerta ! Alors qu’il contient des preuves de traffic d’influence et monte les dessous de la guerre en Ukraine…