Le RN refuse de cautionner l’accord entre la France et l’Ukraine
Marine Le Pen à la tribune de l'Assemblée Nationale
Le RN, principal parti d’opposition parlementaire français déplore l’agression de la Russie contre l’Ukraine tout en dénonçant l’instrumentalisation politique de ce conflit par Emmanuel Macron. Une ligne de crête qui réponde à l’hystérisation du débat par la majorité présidentielle.
Jérôme Besnard
12 mars 2024 à 23:20
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Le président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, a donné mardi 12 mars les principales raisons pour lesquelles son parti politique ne soutiendra pas au Parlement l’accord bilatéral franco-ukrainien signé récemment, le 16 février, par Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky. Sa déclaration démontre la volonté du RN de ne pas se laisser enfermer dans le piège tendu par l’Élysée à son encontre trois mois avant les élections européennes.
Les explications de la tête de liste RN aux élections européennes sont très claires. Souhaitant « soutenir l’Ukraine » mais « éviter l’escalade », le principal parti souverainiste refuse l’entrée de l’Ukraine dans l’Union européenne, qui mettrait à mal l’agriculture française et dans l’ OTAN, ce qui constituerait un chiffon rouge permanent pour la Russie. D’autre part, la volonté d’entrer dans une logique de « dissuasion active » vis-à-vis de la Russie peut être problématique quant à l’équilibre des puissances nucléaires que sont nos deux pays. Aucune précision sur le sens du mot dissuasion dans cet accord n’a jusqu’ici été apporté.
Marine Le Pen dénonce l’instrumentalisation du conflit
Lors du débat parlementaire, après des propos peu convaincants de Gabriel Attal, Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, a assumé sa position divergente de celle d’Emmanuel Macron. Répondant au Premier ministre, Marine Le Pen lui a fait remarquer que « cette guerre se terminera inévitablement par une négociation ». Elle a globalement reproché à l’exécutif d’utiliser ce conflit et les souffrances du peuple ukrainien pour nourrir son propre agenda politique.
La position gouvernementale sur l’accord franco-ukrainien a finalement été approuvé à une large majorité : 372 voix contre 99, avec 101 abstentions. Outre LFI et le PCF, Nicolas Dupont-Aignan a voté contre, seul député de droite à le faire. Chez les Républicains (LR), favorables à l’accord, on notera néanmoins onze abstentions dont celles de Thibault Bazin, …
Jérôme Besnard
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Commentaires
philippe paternot
Il y a 1 mois
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RN diatribe antigouvernementale puis abstention ??? mme ménard vote pour!!! bon le hachoir à viande va continuer
philippe paternot
Il y a 1 mois
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RN diatribe antigouvernementale puis abstention ??? mme ménard vote pour!!! bon le hachoir à viande va continuer