[Essai] Terrorisme palestinien : le scandale de l’enquête Copernic
"Le vendredi 3 octobre 1980, veille de Shabbat, une bombe explose devant la synagogue libérale de la rue Copernic, dans le XVIe arrondissement..."
L’attentat contre la synagogue de la rue Copernic restera comme l’une des enquêtes antiterroristes les plus chaotiques de la Ve République. A la veille du procès, le journaliste Clément Weill-Raynal le décrypte dans un passionnant ouvrage.
Jérôme Besnard
17 mars 2023 à 12:57
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Le vendredi 3 octobre 1980, veille de Shabbat, une bombe fixée à l’arrière d’une moto explose à 18h35 devant la synagogue libérale de la rue Copernic, dans le XVIe arrondissement de Paris, où se pressent trois cents fidèles. On relèvera quatre morts dans la rue et une quarantaine de blessés. Le soir même, le MRAP, officine antiraciste proche du PCF, lance une rumeur attribuant l’attentat à un groupuscule néonazi qui l’aurait revendiqué, la FANE. Il n’en faut pas plus pour rassembler 200 000 personnes dans la rue.
Il faut dire que, même si la rentrée sociale est très calme, nous sommes à quelques mois d’un scrutin présidentiel qui s’annonce serré entre le Président de la République, Valéry Giscard d’Estaing et le chef de file de l’union de la gauche, François Mitterrand. Ce dernier justement, comme son lieutenant Jean-Pierre Chevènement, va immédiatement pointer du doigt l’extrême-droite qui est accusée de prospérer à l’ombre de l’Élysée. Le quotidien gauchiste Libération fait de même sous la plume de Serge July. Cela pèsera dans la défaite de Giscard au début de l’année suivante.
La machine antifasciste s’emballe et tourne à plein régime, droite et gauche confondue, alors que l’extrême-droite est résiduelle et presque inexistante dans le pays. Les Renseignements Généraux mettent néanmoins tout en œuvre, sur ordre du pouvoir politique, pour retrouver les coupables au sein de la mouvance néonazie malgré certains indices pointant du doigt une possible piste pro-palestinienne.
La piste libanaise
Rapidement, l’enquête conclut à l’utilisation de faux passeports chypriotes par les terroristes. La piste moyen-orientale est retenue, bien loin du délire collectif et médiatique attribuant l’attentat à l’extrême-droite française. On soupçonne le FPLP-OS mais l’enquête piétine jusqu’à ce qu’un nouveau rapport de la DST atterrisse au printemps 1999 sur le bureau du juge d’instruction antiterroriste Jean-Louis Bruguière. Il met en cause un ressortissant libanais nommé Hassan Naïm …
Jérôme Besnard
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Commentaires
Martine Lepage
Il y a 1 mois
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A chaque évènement "violent", avant même tout début de commencement d'investigation, le coupable est tout désigné par les médias de grands chemins manipulant une masse irrationnelle prompte à la vindicte...
Claude ROUQUET
Il y a 2 mois
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La vérité sera peut-être établie (rien n’est moins sûr), mais le mal est fait: le mythe d’une extrême-droite fasciste et assassine a permis l’élection de François Mitterrand. Aucun jugement ne réparera le mal qu’il a fait à la France, et après lui, tous ses successeurs.
Martine Lepage
Il y a 1 mois
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A chaque évènement "violent", avant même tout début de commencement d'investigation, le coupable est tout désigné par les médias de grands chemins manipulant une masse irrationnelle prompte à la vindicte...
Claude ROUQUET
Il y a 2 mois
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La vérité sera peut-être établie (rien n’est moins sûr), mais le mal est fait: le mythe d’une extrême-droite fasciste et assassine a permis l’élection de François Mitterrand. Aucun jugement ne réparera le mal qu’il a fait à la France, et après lui, tous ses successeurs.