En éliminant dans ses bureaux libanais le numéro deux du Hamas, Saleh al-Arouri, Israël est passée le 2 janvier à une deuxième étape de sa réaction militaire à l’opération terroriste palestinienne du 7 octobre dernier. La balle est désormais dans le camp du Hezbollah puisque l’opération israélienne s’est déroulé dans une zone contrôlée par l’organisation chiite.
Jérôme Besnard
3 janvier 2024 à 08:13
Partager via
La lecture des articles est réservée aux abonnés
L’élimination par une frappe de drone d’un des principaux dirigeants du Hamas sur le territoire libanais, dans une zone contrôlée par le Hezbollah en banlieue sud de Beyrouth marque le début d’une nouvelle phase de la réaction israélienne aux évènements dramatiques du 7 octobre dernier. Après l’invasion de la bande de Gaza, qui se poursuit, voilà que l’État hébreux met à l’œuvre sa menace adressée à la direction du Hamas, quitte à entraîner une réponse du Hezbollah, l’organisation libanaise liée à l’Iran qui accordait l’hospitalité à Saleh al-Arouri, 57 ans, dirigeant palestinien en exil originaire de Ramallah (Cisjordanie).
Jusqu’à maintenant, la réponse armée de la nébuleuse chiite à la répression israélienne contre les réseaux du Hamas à Gaza se concentrait sur les côtes du Yémen, où les milices houthis perturbent depuis plusieurs semaines le trafic maritime en mer Rouge malgré la présence des marines de guerre occidentales. Au nord, c’est-à-dire sur le front du sud-Liban, un conflit asymétrique se limite pour l’instant à des tirs sporadiques réciproques au-dessus de la frontière israélo-libanaise. Reste à savoir si le Hezbollah a intérêt à fragiliser son emprise sur le Liban en provoquant une réaction israélienne massive à son encontre.
Emmanuel Macron fait part de son inquiétude
Dans le même temps, en Turquie, les autorités ont annoncé avoir arrêté une trentaine de personnes accusées d’être des agents israéliens du Mossad et susceptibles de traquer les relais du Hamas encore présents dans le pays. Israël aura nettement plus de difficultés à agir au Qatar, pays qui abrite l’essentiel de la direction du Hamas en exil.
Emmanuel Macron s’est inquiété auprès du gouvernement israélien du risque d’escalade au Proche-Orient. De son côté Israël sait qu’elle peut compter sur le soutien diplomatique et militaire inconditionnel des États-Unis. Après l’invasion de Gaza et l’enclanchement des éliminations ciblées de dirigeants palestiniens, il reste à l’État hébreux une …
Jérôme Besnard
Soutenez un média 100% indépendant
Pour découvrir la suite, souscrivez à notre offre de pré-abonnement
Participez à l'essor d'un média 100% indépendant
Accédez à tous nos contenus sur le site, l'application mobile et la plateforme vidéo
Profitez de décryptages exclusifs, d'analyses rigoureuses et d'investigations étayées
Commentaires
philippe paternot
Il y a 6 mois
Signaler
0
macron fait part de son inquiétude, à qui? personne ne l'écoute, il compte pour du beurre
philippe paternot
Il y a 6 mois
Signaler
0
macron fait part de son inquiétude, à qui? personne ne l'écoute, il compte pour du beurre