L’Iran a vivement dénoncé ce samedi une nouvelle mesure des États-Unis interdisant l’entrée sur leur territoire aux ressortissants de douze pays, dont l’Iran. Téhéran y voit une manifestation claire de « mentalité raciste » et de « suprémacisme » dans les hautes sphères du pouvoir américain.
Donald Trump, fidèle à sa ligne dure en matière migratoire, a annoncé mercredi le rétablissement d’un décret déjà en vigueur lors de son premier mandat. À partir de lundi, les ressortissants de pays majoritairement musulmans ou instables politiquement, comme la Libye, la Somalie, l’Afghanistan ou encore le Yémen, seront bannis du territoire américain. L’Iran figure parmi les cibles principales de cette mesure, au même titre que Haïti ou le Soudan.
Du côté iranien, la réaction a été immédiate. Alireza Hashemi-Raja, haut responsable du ministère des Affaires étrangères, a dénoncé une « profonde hostilité envers les Iraniens et les musulmans », accusant Washington de violer les principes du droit international et de pratiquer une « discrimination raciale systématique ». Il évoque un mépris pour « des centaines de millions de personnes privées de leur droit élémentaire à voyager uniquement en raison de leur nationalité ou de leur religion ».
Déjà sous tension avec les États-Unis depuis la révolution islamique de 1979, l’Iran voit dans cette décision un message politique clair alors que les tensions régionales et les accusations d’ingérence mutuelle se multiplient. Cette interdiction pourrait aussi affecter la vaste diaspora iranienne, estimée à 1,5 million de personnes aux États-Unis.
Pour Donald Trump, il s’agit au contraire d’une mesure de protection nationale, visant à « sécuriser le pays face aux menaces extérieures ». Une ligne de fracture idéologique qui risque d’alimenter à nouveau les crispations au sein des instances internationales.
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