Donald Trump frappe fort. Après avoir suspendu temporairement ses menaces tarifaires pour laisser une chance à la négociation, le président américain relance l’offensive : dès le 1er août, une vague de droits de douane pouvant aller jusqu’à 70 % frappera les pays jugés « récalcitrants » par Washington. Objectif : réduire le déficit commercial américain et punir ceux qui profitent de l’économie des États-Unis sans contrepartie équitable.
À bord d’Air Force One, Trump n’a pas mâché ses mots : « Je ne vois pas comment on pourrait faire plus tôt que le 1er août. Cela fait plusieurs années que j’observe ce déficit commercial. Honnêtement, c’est ridicule que des pays aient pu s’en tirer avec autant. » Parmi les 18 grandes puissances commerciales visées, la Chine, l’Union européenne et l’Inde sont dans le collimateur.
Selon le ministre du Trésor Scott Bessent, une centaine de lettres vont être envoyées, dont une quinzaine dès lundi, pour notifier formellement les partenaires commerciaux de l’entrée en vigueur des surtaxes. Le message est clair : sans accord d’ici au 9 juillet, les pays reviendront automatiquement au niveau de taxation annoncé début avril. Deux pays seulement ont pour l’heure signé un accord : le Royaume-Uni et le Vietnam.
Cette campagne de pression vise surtout les Brics, dans le viseur de Trump depuis leur recentrage stratégique anti-américain. « Tout pays s’alignant sur les politiques anti-américaines des Brics se verra appliquer un droit de douane SUPPLÉMENTAIRE de 10 %. Il n’y aura pas d’exception », a-t-il martelé sur Truth Social. Le Brésil, la Chine et l’Afrique du Sud sont particulièrement concernés.
Face aux critiques, la Maison Blanche défend sa ligne : selon Kevin Hassett, conseiller économique de Trump, « il va y avoir des accords, peut-être de dernière minute, mais les règles ont changé : on ne commerce plus impunément avec l’Amérique ». Pour la présidence, c’est l’Amérique d’abord, les privilèges ensuite. Et si les pays refusent de s’aligner ? Ils paieront.
Derrière cette offensive commerciale, le calcul politique est limpide : renforcer la base électorale protectionniste de Trump, envoyer un signal de force aux multinationales et redessiner l’équilibre du commerce mondial. Reste à savoir si les partenaires plieront ou choisiront l’affrontement. Le compte à rebours est lancé.
