Un vent de liberté et de changement souffle sur l’Occident. Longtemps raillé pour son style iconoclaste, Javier Milei a fait taire ses détracteurs par ses résultats spectaculaires : en un an, il a redressé les comptes de l’Argentine. Sa recette ? Moins de bureaucratie, moins d’impôts, moins de corruption. Donald Trump et Elon Musk tentent de suive la même voie aux États-Unis. Pour régler la violence endémique qui minait le Salvador, Nayib Bukele a eu une idée de génie : mettre les criminels en prison.
Comprenant que la guerre en Ukraine ne menait nulle part et que les milliards consacrés à la prolonger inutilement seraient mieux utilisés ailleurs, Trump a décidé d’arrêter les frais. Il acte aussi de la fin de la mondialisation et de la recomposition géopolitique rapide autour de grands blocs. Face à la puissance chinoise, la montée de l’Inde, il tente de rééquilibrer la relation russo-américaine afin que Moscou ne tombe pas totalement dans le giron chinois. Une politique qui fait les affaires de Poutine. Les deux hommes, outre des intérêts communs, partagent la détestation de l’idéologie qui irrigue le camp mondialiste, ce progressisme extrême qui détruit les nations et les identités.
Et l’Europe dans tout cela ? Poser la question, c’est déjà y répondre. La paix en Ukraine dont elle serait la première bénéficiaire, tant les sanctions – notamment contre le gaz russe – détruisent son économie ? Elle s’enferre dans un soutien suicidaire à l’effort de guerre de Kiev. La France de Macron et la Grande-Bretagne de Starmer sont en pointe de ce combat d’arrière-garde, agitant des menaces d’intervention directe dont ni l’une ni l’autre n’ont les moyens. Von der Leyen profite de l’occasion pour étendre encore ses compétences au mépris de tous les traités, dans une fuite en avant fédéraliste, à coups d’emprunts créés par l’UE et de contrôle social accru. Comme le dit Pierre-Yves Rougeyron, ils font un « Covid en kaki ».
L’UE et la plupart de ses membres ont massivement soutenu la candidature de Kamala Harris contre Donald Trump. Ils paraissent sidérés que non seulement Trump ait gagné, mais qu’il tente d’appliquer son programme. Le manque d’habitude, sans doute. Alors, l’UE devient la position de repli du camp démocrate et mondialiste, de son idéologie libre-échangiste, belliciste, wokiste et liberticide.
En effet, loin d’avoir saisi l’avertissement sans frais du suzerain américain, donné par J.D. Vance – respectez la liberté et la volonté de vos peuples, sinon nous vous retirons notre soutien –, les pays européens et Bruxelles accentuent leur dérive totalitaire : au nom de la « démocratie » et de « l’État de droit », on empêche des candidats de se présenter en Roumanie ou en France, on incarcère des citoyens pour des messages sur les réseaux sociaux en Grande-Bretagne et en Allemagne, on tente d’empêcher les pays qui pensent hors du cadre européiste – Hongrie et Slovaquie – de voter dans les instances communautaires.
Dans son 8e numéro, OMERTA Magazine ne se contente pas d’analyser ces bouleversements avec les meilleurs spécialistes. Notre ADN, c’est le terrain, et nous sommes fiers de vous emmener en Syrie pour suivre les premiers pas des islamistes du HTC, sur le front ukrainien et dans la cellule de Carlos, le terroriste le plus célèbre avant Oussama Ben Laden. Cela, vous ne le lirez nulle part ailleurs et nous ne pouvons vous proposer ces exclusivités que grâce à votre fidèle soutien.
Nous vous en remercions chaleureusement.
Bonne lecture.
Stanislas Tarnowski
Rédacteur en chef du magazine
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