Un mort à Dijon, ville gangrénée par le trafic de drogue
Dijon, capitale de la Bourgogne
Un homme a succombé à une balle perdue dans son appartement situé au-dessus d’un point de deal dijonnais. Les deux occupants de la voiture à l’origine du tir nourri sont toujours en fuite. La CRS 8 a été envoyé sur place pour sécuriser le quartier où se sont déroulés les faits.
Jérôme Besnard
28 novembre 2023 à 08:10
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Il est minuit et demi au nord de Dijon, rue Auguste-Blanqui, dans le quartier Stalingrad, lorsque une fusillade éclate ce dimanche 26 novembre. Une voiture, où se trouvent deux hommes, a ouvert le feu sur un immeuble. Au moins soixante douilles de munitions seront retrouvées par les forces de l’ordre à l’issue de la fusillade.
Au numéro 14 de la rue, au premier étage d’un immeuble de logements sociaux, à taille humaine mais comprenant quatre entrées, un habitant âgé de 55 ans, père de famille, est tué sur le coup alors qu’il était couché dans son lit. La victime avait le tort d’habiter un « point de deal » autrement près d’un droit de vente de drogue à la sauvette. On a appris lundi 27 novembre que la voiture impliquée dans la fusillade de la rue Auguste-Blanqui avait été retrouvée dans un box.
Rien de neuf dans cette ville
Dijon, capitale régionale de 155 000 habitants, est représentative de ces villes moyennes françaises de plus en plus gangrénées par le trafic de drogue où les dealers ont trop souvent l’impression de pouvoir agir en toute impunité, si ce n’est la menace que peuvent faire peser des bandes rivales qui ouvrent désormais volontiers le feu sur leurs concurrents. Avec l’affaire de Dijon, force est de constater une nouvelle fois qu’en matière de drogue la situation dans les quartiers nord de Marseille ne constituent en fait que la partie émergée de l’iceberg. Le maire macroniste de Dijon, François Rebsamen, a d’ailleurs dénoncé dimanche un « problème national » relatif au trafic de drogue.
En juin 2020, de violents heurts avaient opposés à Dijon les communautés tchétchènes et maghrébines dans le quartier populaire des Grésilles. Des évènements qui avaient eu un retentissement national, provoqués par l’agression d’un jeune tchétchène de 16 ans par des dealers. Un différend intercommunautaire qui avait abouti à une conciliation à la mosquée locale.
Jérôme Besnard
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Commentaires
philippe paternot
Il y a 7 mois
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0
à croire que certains ont des rétrocommissions tant les dileurs sont laissés tranquiles
philippe paternot
Il y a 7 mois
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à croire que certains ont des rétrocommissions tant les dileurs sont laissés tranquiles