Géopolitique

Ukraine : la Hongrie bloque l’aide militaire européenne

La lecture des articles est réservée aux abonnés

La création d’une Facilité européenne pour la paix (sic) avait été validé par les ministres des Affaires étrangères des États membres de l’Union européenne le 18 mars dernier à Bruxelles. Elle était destinée, entre autre, à armer l’Ukraine en butte depuis l’hiver 2022 à une invasion militaire russe. Une décision entérinée dans les jours suivants par les chefs d’État et de gouvernement de l’UE dont le Premier ministre hongrois Viktor Orban. 

Le 27 mai, il s’agissait cette fois pour les ministre des États membres de l’Union de valider le transfert de 6,5 milliards d’euros dans le cadre de ce fonds d’aide à l’Ukraine. Mais cette fois la Hongrie a posé son veto malgré les pressions exercées contre son représentant gouvernemental, Péter Szijjarto, notamment par les représentants des États baltes, de l’Allemagne et de Pologne. Une telle décision devait en effet être prise à l'unanimité des membres de l'UE. La Hongrie invoque à ce sujet la nécessité de parvenir au plus vite à une paix négociée pour mettre fin au conflit en cours. 

Ni troupes au sol en Ukraine, ni service militaire obligatoire


La Hongrie, toujours par le voix de son ministre Péter Szijjarto, récuse aussi l’idée, soulevée par Emmanuel macron d’envoyer des troupes au sol en Ukraine si besoin est, tout comme elle s’oppose à la mise en place d’un service militaire obligatoire au sein de l’Union européenne, idée soulevée par le président du Parti Populaire Européen (PPE), de centre droit, le chrétien-social allemand, Manfred Weber, élu de la CSU en Bavière. La Hongrie, importante puissance régionale avant sa défaite en 1918, n’a depuis cette date jamais développé une quelconque ambition militaire de premier ordre, à la différence par exemple de la Roumanie ou de la Pologne. Elle est néanmoins membre de l’OTAN depuis 1999.

Sur un autre plan, alors que l’Espagne et l’Irlande viennent de reconnaître la Palestine comme État indépendant, la Hongrie annoncé qu’elle n’exécuterait pas sur son territoire un éventuel mandat …

Jérôme Besnard

Soutenez un média 100% indépendant

Pour découvrir la suite, souscrivez à notre offre de pré-abonnement

Participez à l'essor d'un média 100% indépendant
Accédez à tous nos contenus sur le site, l'application mobile et la plateforme vidéo
Profitez de décryptages exclusifs, d'analyses rigoureuses et d'investigations étayées

Commentaires

Michel Gateau

Il y a 4 mois

Signaler

0

Le seul à s'opposer à Vanguard et BlackRock, les Européens sons des moutons !

Eric EXTIER

Il y a 4 mois

Signaler

0

Heureusement qu'il reste des petits pays comme la Hongrie qui ne cède pas aux pressions des Américains.

À lire

Enseignement : les défis du gouvernement Barnier

Si la personnalité du ministre de l’Éducation nationale déconcerte un peu, il en va autrement de de son collègue de l’Enseignement supérieur et du ministre délégué à la Réussite scolaire qui sont à la hauteur des enjeux. Reste à savoir comment sauver le navire.

UE : des objectifs commerciaux qui dépendent des élections présidentielles américaines

À moins d'un mois des élections présidentielles américaines, l'Union européenne envisage tous les scénarios possibles, afin de préparer leurs réactions sur les sujets commerciaux entre les États-Unis et l'UE.

Une nouvelle loi immigration prévue pour 2025

Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, a annoncé dimanche 13 octobre qu'une nouvelle loi sur l'immigration serait examinée début 2025. Moins d’un an après un texte dénoncé par la gauche, ce projet vise à prolonger la détention des étrangers en situation irrégulière jugés dangereux.

Sur la piste du baron Ungern

Un texte jusque-là inédit, permet une nouvelle approche, sombre et violente, d’un de ces « seigneurs de la guerre » qui s’illustrèrent aux confins de la Chine et de la Russie aux lendemains de la Première guerre mondiale. Ce Balte passé chez les Bouriates n’est autre que le mythique général baron Ungern.

Le 19 septembre, l’Empire contre-attaque dans les pages d'OMERTA !

Vous l’attendiez, il arrive ! Le sixième numéro du magazine trimestriel OMERTA saisit l’occasion de la campagne présidentielle américaine qui bat son plein entre Donald Trump et Kamala Harris pour une plongée au cœur de l’Amérique et de ses réseaux en France, en Europe et dans le reste du monde

À Voir

Iran : retour d'expérience sur CNews de Régis Le Sommier