Ils font partie des analystes reconnus qui osent faire un pas de côté sur la guerre en Ukraine.
Chacun à leur manière, ils ont pris du recul sur l’émoi généralisé pour analyser la situation, et porter un avis mesuré aux yeux du grand public. L’un historien et anthropologue, l’autre ancien ministre des Affaires étrangères, Emmanuel Todd et Hubert Védrine sont tous deux accusés de faire le jeu de Vladimir Poutine, en osant constater des dysfonctionnements ou des erreurs de jugement de la part des pouvoirs occidentaux dans cette guerre. Pourtant, comme beaucoup d’autres, ils n’aspirent qu’à mettre fin efficacement au conflit.
C’est le lot d’une certaine idée de la géopolitique aujourd’hui que d’être mis au placard au profit des slogans. Emmanuel Todd peine à échapper à une certaine image de «
rebelle destroy » - entendre : indépendant – que ses positions franches lui ont values en France. Il publie d’ailleurs son nouveau livre,
La Troisième Guerre mondiale a déjà commencé uniquement au Japon, où sa réputation n’est pas celle que lui font des médias français à l’instar du journal
Le Monde. Hubert Védrine, quant à lui, incarne un
establishment mitterrandien très accepté médiatiquement. L’ancien ministre des Affaires étrangères de Lionel Jospin, qui fut président de l’Institut François Mitterrand, est pourtant régulièrement accusé de faire le jeu de la propagande russe.
Pourtant, quand l’un prédisait l’effondrement de l’Union soviétique dans La Chute finale (1976, Robert Laffont) et la crise de l’immobilier américain, l’autre théorisait L’Hyperpuissance américaine (2000, Fondation Jean Jaurès) et s’opposait aux néoconservateurs de l’administration Bush dans Multilatéralisme : une réforme possible (2000, Fondation Jean-Jaurès).
Mais surtout, les deux hommes ont en commun une analyse « réaliste », qui n’a pas fondu comme neige au soleil après l’invasion du Donbass l’an passé. Au contraire, les deux estiment qu’une « realpolitik » permettrait de trouver des solutions efficaces au conflit, par-delà les discours moraux et aveuglant. Dressons en parallèle les positions de ces deux analystes pas vraiment conformistes.
Constat amer, mais constat d’abord
Le monde tel qu’il est, et non tel qu’il devrait être. Une position privilégiée par Todd et Védrine dans leur travail, c’est-à-dire analyser une situation afin de la résoudre. Dans un entretien à la chaîne Elucid sur son dernier ouvrage, l’historien confesse volontiers un certain « tropisme anglais et américain », pour attester que « tout le monde a des biais cognitifs ». De son côté, l’ancien président de l’Institut François Mitterrand expose …
jean-marc Blanc
Il y a 2 semaines
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Oû pourrais je trouver plus de détails sur ces faits, svp ?
alain CAVROT
Il y a 2 semaines
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excellente question.
Rose-Marie Bielawsky
Il y a 2 semaines
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Y a t'il quelqu'un capable de savoir les noms des hauts militaires français qui ont été "liquidés" dans l'aciérie de Marioupol par les ukro-nazis d'Azov. Cela permettrait de faire ouvrir les yeux aux militaires français qui vont avoir l'ordre "d'accompagner" nos blindés en Ukraine dans un premier temps, et dans un deuxième temps de nous rappeler que Macron n'a pas voulu "chercher" les corps de ces militaires pour que la France ne sache pas qu'elle avait "participé" depuis 2014 à la formation des bio-terroristes ukrainiens.
Guillaume Fourmentin
Il y a 2 semaines
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Juste pour confirmer les analyses de Mearsheimer « https://youtu.be/qciVozNtCDM » ou de Ramzi Mardini « https://nationalinterest.org/feature/course-correcting-toward-diplomacy-ukraine-crisis-204171 «