Société

[Essai] Terrorisme palestinien : le scandale de l’enquête Copernic

La lecture des articles est réservée aux abonnés

Le vendredi 3 octobre 1980, veille de Shabbat, une bombe fixée à l’arrière d’une moto explose à 18h35 devant la synagogue libérale de la rue Copernic, dans le XVIe arrondissement de Paris, où se pressent trois cents fidèles. On relèvera quatre morts dans la rue et une quarantaine de blessés. Le soir même, le MRAP, officine antiraciste proche du PCF, lance une rumeur attribuant l’attentat à un groupuscule néonazi qui l’aurait revendiqué, la FANE. Il n’en faut pas plus pour rassembler 200 000 personnes dans la rue. 

Il faut dire que, même si la rentrée sociale est très calme, nous sommes à quelques mois d’un scrutin présidentiel qui s’annonce serré entre le Président de la République, Valéry Giscard d’Estaing et le chef de file de l’union de la gauche, François Mitterrand. Ce dernier justement, comme son lieutenant Jean-Pierre Chevènement, va immédiatement pointer du doigt l’extrême-droite qui est accusée de prospérer à l’ombre de l’Élysée. Le quotidien gauchiste Libération fait de même sous la plume de Serge July. Cela pèsera dans la défaite de Giscard au début de l’année suivante.

La machine antifasciste s’emballe et tourne à plein régime, droite et gauche confondue, alors que l’extrême-droite est résiduelle et presque inexistante dans le pays. Les Renseignements Généraux mettent néanmoins tout en œuvre, sur ordre du pouvoir politique, pour retrouver les coupables au sein de la mouvance néonazie malgré certains indices pointant du doigt une possible piste pro-palestinienne. 

La piste libanaise

Rapidement, l’enquête conclut à l’utilisation de faux passeports chypriotes par les terroristes. La piste moyen-orientale est retenue, bien loin du délire collectif et médiatique attribuant l’attentat à l’extrême-droite française. On soupçonne le FPLP-OS mais l’enquête piétine jusqu’à ce qu’un nouveau rapport de la DST atterrisse au printemps 1999 sur le bureau du juge d’instruction antiterroriste Jean-Louis Bruguière. Il met en cause un ressortissant libanais nommé Hassan Naïm …

Jérôme Besnard

Soutenez un média 100% indépendant

Pour découvrir la suite, souscrivez à notre offre de pré-abonnement

Participez à l'essor d'un média 100% indépendant
Accédez à tous nos contenus sur le site, l'application mobile et la plateforme vidéo
Profitez de décryptages exclusifs, d'analyses rigoureuses et d'investigations étayées

Commentaires

Martine Lepage

Il y a 1 ans

Signaler

0

A chaque évènement "violent", avant même tout début de commencement d'investigation, le coupable est tout désigné par les médias de grands chemins manipulant une masse irrationnelle prompte à la vindicte...

Claude ROUQUET

Il y a 1 ans

Signaler

0

La vérité sera peut-être établie (rien n’est moins sûr), mais le mal est fait: le mythe d’une extrême-droite fasciste et assassine a permis l’élection de François Mitterrand. Aucun jugement ne réparera le mal qu’il a fait à la France, et après lui, tous ses successeurs.

À lire

[Analyse] États-Unis : le Congrès va débloquer 61 milliards de dollars pour l’Ukraine

La Chambre des représentants des États-Unis a dégagé une majorité pour voter 61 milliards pour l’Ukraine, 13 milliards pour Israël et 8 milliards pour Taïwan. Zelensky et Netanyahu se félicitent de cette décision qui financera, non sans arrière-pensées, leurs opérations militaires mais également le complexe militaro-industriel américain.

Perpignan : Éric Naulleau parraine le premier Printemps de la liberté d’expression

Est-on encore libre de s’exprimer en France où se heurte-on à diverses formes de censure dès lors que l’on critique le wokisme ou l’islamisme ? C’est l’interrogation que formulent chacun à leur façon les invités du premier Printemps de la liberté d’expression organisé au Palais des Congrès de Perpignan du 3 au 5 mai par le Centre Méditerranéen de Littérature. Une initiative salutaire qui rassemble Michel Onfray, Henri Guaino, Jean Sévillia, Georges Fenech, Boualem Sansal ou encore Alain de Benoist.

[Éditorial] Nouvelle-Calédonie : le dégel du corps électoral s’impose

Après trois échecs référendaires, les indépendantistes kanaks, soutenus et encouragés par des puissances étrangères, tentent de s’opposer au dégel du corps électoral en Nouvelle-Calédonie. Un jusqu’au boutisme qui s’oppose à la volonté de la majorité des Néo-Calédoniens, soucieux de perpétuer les liens tissés depuis 1853 dans le respect des traditions de cet archipel du Pacifique.

CETA : le point sur ce dossier après le rejet du traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada par le Sénat français

Le gouvernement français est gêné aux entournures par le rejet au Sénat du traité de libre-échange entre l’UE et le Canada, déjà entré provisoirement en vigueur et ratifié par l’ancienne Assemblée nationale. Une initiative communiste qui risque fort de revenir en débat fin mai à l’Assemblée nationale par le biais d’une niche parlementaire.

Obus nord-coréens sur front ukrainien : le cadeau de Kim à Poutine

La grande presse l’avait évoqué, OMERTA l’a constaté, ce sont bien des obus fabriqués en Corée du Nord qui ont en partie assuré l’approvisionnement de l’artillerie russe pilonnant les troupes ukrainiennes, comme le raconte Régis Le Sommier dans le quatrième numéro de notre magazine disponible en kiosque dès le jeudi 8 février.

À Voir

Iran : retour d'expérience sur CNews de Régis Le Sommier

Débat entre Régis Le Sommier et BHL