Les vents violents et les inondations ont porté un rude coup au secteur agricole français. La Bretagne, mais aussi la Normandie ou le Pas-de-Calais ont particulièrement souffert. Face à des dégâts qui se chiffrent en dizaines de millions d’euros, Macron a annoncé le 3 novembre le recours au régime de « calamité naturelle ».
Jérôme Besnard
8 novembre 2023 à 23:00
Partager via
La lecture des articles est réservée aux abonnés
Les tempêtes Ciaran et Domingos ont éprouvé les agriculteurs français en ces premiers jours du mois de novembre, notamment dans l’ouest du pays. En Bretagne, une partie de l’activité agricole a ainsi été paralysée pendant plusieurs jours.
Selon le ministère de l’Agriculture, plusieurs centaines d’exploitations ont été touchées, à commencer par le secteur du maraîchage dont les serres, mais aussi les cultures de plein champ (choux-fleurs, poireaux), ont subi des dégâts importants. Les élevages ont également beaucoup souffert. Pour eux, les séquelles sont multiples : pénuries d’eau et d’électricité, arbres cassés ou déracinés dans les prairies, toitures arrachées… La région Bretagne a annoncé débloquer un million d’euros pour indemniser les agriculteurs des dégâts causés aux matériels non assurables.
En Normandie, notamment dans les départements du Calvados et de la Manche, la filière cidricole est particulièrement sinistrée en pleine saison de récolte des pommes, qui s’étale normalement jusqu’à fin novembre. Les fruits sont bien souvent tombés à terre et il va falloir les ramasser en moins d’une semaine.
Régime de « calamité naturelle »
Dans le Pas-de-Calais, ce sont les inondations qui ont frappé le secteur agricole le mercredi 8 novembre. Rien que dans le canton de Calais, les dégâts sont estimés à 30 millions d’euros et touchent de nombreuses productions : lait, paille, betteraves, semis de blé, chicorée…
Emmanuel Macron a annoncé dès le vendredi 3 novembre, depuis Plougastel-Daoulas (Finistère), le recours au régime de « calamité naturelle ». En cas d’absence d’assurance, le régime d’indemnité de solidarité nationale (ISN) pourra être activé. Les organisations et syndicats agricoles espèrent une réaction rapide des services de l’État pour soulager les exploitants victimes de cette météo calamiteuse.
Jérôme Besnard
Soutenez un média 100% indépendant
Pour découvrir la suite, souscrivez à notre offre de pré-abonnement
Participez à l'essor d'un média 100% indépendant
Accédez à tous nos contenus sur le site, l'application mobile et la plateforme vidéo
Profitez de décryptages exclusifs, d'analyses rigoureuses et d'investigations étayées
Soyez le premier à ajouter un commentaire