Sarkozy, l’Ukraine et la Russie, le retour du réalisme ?
Rencontre entre le président Vladimir Poutine et l'ex-président de la République en 2015
Vilipendé pour avoir estimé qu’il fallait trouver une sortie de crise négociée dans la guerre en Ukraine, Nicolas Sarkozy dit pourtant tout haut ce qui se murmure de plus en plus dans les chancelleries occidentales. Face à l’impasse sur le terrain, la diplomatie devrait retrouver ses droits.
Régis Le Sommier
18 août 2023 à 14:55
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L’interview donné par Nicolas Sarkozy au Figaro a fait couler beaucoup d’encre depuis le 16 août. En particulier son avis sur la guerre en Ukraine et son point de vue sur la Russie. Pourtant, on pourrait dire que cette interview tombe à pic.
D’abord, parce qu’après plus d’un an et demi de guerre, le conflit en Ukraine s’est désormais figé dans une lutte sans merci pour quelques arpents de terre, pour lesquels se sacrifient chaque jour des centaines d’hommes. En juin, lorsque la contre-offensive ukrainienne a démarré, certains pouvaient espérer que les troupes de Kiev perceraient le front, en particulier celui de Zaporojie au sud, là où a été porté l’effort principal.
Aujourd’hui, tous les experts, sauf de rares tenants du mantra de la prochaine victoire ukrainienne, s’accordent à dire que cette première phase de la contre-offensive a échoué. Ce matin du 18 août, un papier du Washington Post relate que la communauté US du renseignement estime que la contre-offensive de l’Ukraine échouera à atteindre les objectifs qu’elle s’était fixés : atteindre la mer d’Azov, couper les forces russes en deux et arriver aux portes de la Crimée.
Ensuite, il y a dans les chancelleries à l’Ouest de plus en plus de reproches adressés à l’Ukraine, responsable selon ces observateurs d’avoir en quelque sorte « gaspillé » le matériel fourni par l’Occident, lequel a coûté des milliards de dollars.
À Kiev au contraire, on estime que ce matériel n’est pas suffisant. Et qu’il faudrait d’urgence des avions de chasse pour rétablir l’équilibre avec Moscou.
Échec de l’offensive ukrainienne, un grand « gaspillage »
On ne peut pas tout à fait leur donner tort. C’est un B A BA de la guerre moderne : on ne peut gagner que si l’on dispose de la maîtrise du ciel. Depuis le début de la contre-offensive, les Ukrainiens, en dépit de leur courage et de leur héroïsme, ne l’ont pas. Ils ont donc beau déployer toutes les armes que nous leur avons offertes, celles-ci s’usent sur les champs de mines russes ou sont …
Régis Le Sommier
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Commentaires
Alexandre Scherer
Il y a 4 semaines
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La diplomatie semble la voie la plus raisonnable à ce stade. Si certains n’arrivent pas a s’y résigner, ils peuvent participer à titre personnel sur le terrain à une prochaine offensive ukrainienne. Tout espoir n’est pas perdu mais l’armée ukrainienne a clairement besoin de renforts en hommes.
Misericordia Scribo
Il y a 1 mois
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Sans pour autant qualifier d'idiotes les Démocraties occidentales, ou même le Chef Ukrainien de clown, je suis du même avis. Le Président nous a livré le plus récent discours européen de réalisme politique, en vérité, avec sagesse, modération et courage..
Yann MORELLEC
Il y a 1 mois
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Son analyse est réaliste, on se demande pourquoi ces idiots d 'occidentaux ont soutenu ce clown de Zelensky !!
claudette GILLES
Il y a 1 mois
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Sarkozy l'atlantiste sert une fois de plus de petit télégraphiste de Washington qui commence à sentir le vent tourner en faveur de la Russie en Ukraine
Alexandre Scherer
Il y a 4 semaines
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La diplomatie semble la voie la plus raisonnable à ce stade. Si certains n’arrivent pas a s’y résigner, ils peuvent participer à titre personnel sur le terrain à une prochaine offensive ukrainienne. Tout espoir n’est pas perdu mais l’armée ukrainienne a clairement besoin de renforts en hommes.
Misericordia Scribo
Il y a 1 mois
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Sans pour autant qualifier d'idiotes les Démocraties occidentales, ou même le Chef Ukrainien de clown, je suis du même avis. Le Président nous a livré le plus récent discours européen de réalisme politique, en vérité, avec sagesse, modération et courage..
Yann MORELLEC
Il y a 1 mois
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Son analyse est réaliste, on se demande pourquoi ces idiots d 'occidentaux ont soutenu ce clown de Zelensky !!
claudette GILLES
Il y a 1 mois
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Sarkozy l'atlantiste sert une fois de plus de petit télégraphiste de Washington qui commence à sentir le vent tourner en faveur de la Russie en Ukraine
Claudine Kieffer
Il y a 1 mois
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2
Entièrement d'accord avec Sarkozy.