Russie : la croissance rapide de l’économie fait mentir les prévisions des experts occidentaux
La presse anglo-saxonne est plus prompte que son homologue française à évoquer les résultats économiques assez inattendus de la Russie après deux ans de guerre sur le sol ukrainien et plusieurs vagues de sanctions occidentales à son égard. Le FMI estime à 2,6 % la croissance russe pour 2024.
Jacques Cognerais
1 février 2024 à 08:10
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Le ministre français de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, avait promis au mois de mars 2022 à la télévision de « provoquer l’effondrement de l’économie russe » grâce à une politique de sanctions occidentales. Autant dire d’entrée que le scénario s’est révélé faux et que l’économie russe a bien résisté aux sanctions qui lui ont été imposées suite à son intervention militaire en Ukraine.
Comme le rapporte le Financial Times dans un article daté du 30 janvier, le FMI estime que l’économie russe connaîtra une croissance beaucoup plus rapide que prévu initialement en cette année 2024, les commandes militaires initiées par Vladimir Poutine alimentant cette tendance. En effet, 35 à 50 % de la croissance russe, selon les estimations serait dû à son complexe militaro-industriel.
Des sanctions contournées
Le PIB de la Russie devrait ainsi progresser de 2,6 % cette année après un bond de 3 % l’an dernier. La précédente estimation du FMI pour 2024 portait sur une croissance de 1,1 % seulement. La Banque centrale russe, elle, estime cette croissance à 1,5 %. Cette prévision de croissance est notamment soutenue par la consommation induite par une hausse réelle moyenne des salaires de 13,3 % l’an dernier, c’est-à-dire une fois prise en compte l’inflation.
Dans le même temps, les banques russes affichent des bénéfices records sont un autre signe de la relative résilience de l’économie russe malgré les sanctions occidentales et les efforts américains et européens pour lui nuire, toujours selon le Financial Times.
Il faut dire que les sanctions économiques frappant des États « voyous » fonctionnent rarement : rappelons-nous que le régime communiste de Cuba est sous sanctions américaines depuis 1960 et que l’Iran des mollahs est, lui, frappé de telles mesures depuis 1980. En achetant 90 % de la production de pétrole russe par exemple, l’Inde et la Chine contribuent largement à donner de l’air à la Russie. La Turquie, de son côté, vient compléter ce duo sur le plan des …
Jacques Cognerais
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