Présidentielles Turques : pourquoi Erdogan a « déjoué les sondages »
Le président sortant a reçu 49,51 % des suffrages au premier tour. Sauf surprise le 28 mai prochain, il devrait être réélu pour son troisième mandat
Appelés aux urnes dimanche 16 mai, les électeurs turcs ont crédité le président sortant, Recep Tayyip Erdogan, de 49,51 % des voix. Avec 44,88 % des voix, son opposant Kemal Kiliçdaroglu a peu de chance de renverser la balance. Pour le journaliste du Figaro Renaud Girard, Erdogan a su donner « un sentiment de fierté » aux turcs.
Mayeul Chemilly
17 mai 2023 à 07:47
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L’élection met la Turquie « devant un choix de civilisation » affirme l’essayiste Nicolas Baverez dans une chronique au Figaro. Il y aurait, selon son analyse, d’un côté un avenir autoritaire « inspiré de la Russie de Vladimir Poutine », en cas de réélection d’Erdogan et de l’autre « le retour à la démocratie ». Cette dichotomie clôt le débat et empêche de bien comprendre ce qui animait les électeurs turcs dimanche 14 mai. Parmi eux, six millions de jeunes votaient pour la première fois. Les deux scrutins, présidentiel et législatif, on réunit soixante-quatre millions de personnes, soit 89% des électeurs. En France, une telle mobilisation relèverait du miracle ! Elle montre bien la conscience de l’enjeu : dans un monde devenu multipolaire, comment se positionnera la Turquie de demain ?
Vers un troisième mandat ?
Déjouant les pronostics, le président islamo-conservateur sortant, Recep Tayyip Erdogan, 69 ans, a reçu 49,51 % des suffrages. Sauf surprise au second tour, le 28 mai prochain, il devrait être élu pour son troisième mandat. Son principal opposant Kemal Kiliçdaroglu, 74 ans, plus modéré et démocrate, recueille 44,88 % des voix. Sa coalition disparate rassemble six formations allant du centre-gauche aux islamistes en passant par les libéraux et les nationalistes modérés. Le point de bascule, ce sont les 5,1 % en faveur de l’outsider nationaliste Sinan Ogan qui tient une ligne plus laïque, mais proche de celle d’Erdogan.
Sa campagne électorale, Kiliçdaroglu la doit à deux caisses de résonance : les réseaux sociaux, prisés par les jeunes urbains, et le soutien médiatique occidentale, qui voit dans le septuagénaire son cheval de bataille démocratique. Mais c’est oublier la composition de la population turque, à 60% rurale, peu concernée par les revendications urbaines et désireuse de stabilité.
L’électorat d’Erdogan est fier d’appartenir à « une nouvelle puissance qui compte »
Avec un nouveau parlement toujours acquis à sa cause, Recep Tayyip …
Mayeul Chemilly
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Commentaires
Jacqueline Collard
Il y a 2 semaines
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VOLEURS j'ai payé en mars 110 euros et je ne suis troujorus pas abonnée, c'est quoi votre problème, personne ne répoon à mes messages Pourquoi?
Jacqueline Collard
Il y a 2 semaines
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Il y a 2 semaines
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