Partis politiques et pédocriminalité : peu de réelles propositions
Les partis politiques français ont-ils saisi l’importance de la lutte contre la pédocriminalité à l’heure des réseaux sociaux ? Image : IA
Les partis politiques français ont-ils saisi l’importance de la lutte contre la pédocriminalité à l’heure des réseaux sociaux ? Rien n’est mois sûr. Nous avons recherché les prises de position notables des principaux partis politiques.
Jacques Cognerais
12 juin 2024 à 14:16
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Le Rassemblement national a pris des positions fortes sur la question de la pédocriminalité. Ainsi dans une tribune d’Aurélia Beigneux, députée française au Parlement européen, en date du 1er mars 2023, on peut lire : « Lacunaire dans les peines prononcées, la France l’est aussi en ce qui concerne les moyens alloués aux enquêteurs, quotidiennement confrontés au sous-effectif et à la vétusté de leurs équipements. À l’heure où la pornographie juvénile sur internet prend de l’ampleur, un tel retard pose question sur l’implication du gouvernement dans la répression. On comprend aisément que le gouvernement d’Emmanuel Macron n’a pas mesuré l’ampleur du phénomène. » Pour autant, cette tribune ne réclame pas une évolution de la loi, de nouvelles mesures pénales, mais appelle à ce que l’on applique la législation existante dans toute sa rigueur. Nicolas Dupont-Aignan, de son côté, souhaite le relèvement du seuil du consentement sexuel de 13 à 15 ans, comme l’expliquait le président de Debout la France (DLF) et indéboulonnable député souverainiste de l’Essonne, sur la chaîne LCI en janvier 2021.
Un député abusé sexuellement lorsqu'il était enfant
Le Parti socialiste (PS) a aussi pris position sur la lutte contre la pédocriminalité, notamment dans une tribune du 7 janvier 2021 signée de Cécilia Gondard, sa secrétaire nationale à l’Égalité femmes/hommes. Suite à l’affaire Duhamel/Kouchner, elle y affiche trois priorités dans ce domaine pour le PS : « mise en place d’un seuil d’âge à 15 ans », « lutter contre l’inceste par la mise en place d’un seuil d’âge à 18 ans pour définir les infractions sexuelles » par un ascendant ou une personne ayant autorité, « imprescriptibilité des viols et agressions sexuelles sur mineurs ».
Du côté de La France Insoumise (LFI), nous avons retrouvé quelques prises de parole de députés. Ainsi, David Guiraud, jeune élu du Nord qui déclarait avant les législatives 2022 que « la pédocriminalité en France est un fléau sous-estimé ». Pour y répondre, il …
Jacques Cognerais
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