Les électeurs étaient appelés aux urnes, mardi 8 novembre, pour les élections de mi-mandat, marquées par le renouvellement des 435 locataires de la Chambre des représentants et du tiers des 100 membres du Sénat des États-Unis d’Amérique. Le contrôle par l’un des partis de ces deux chambres, qui composent le Congrès, représente un enjeu de taille. Il est de coutume que ces élections soient défavorables au pouvoir en place. C’est donc sans surprise qu’on s’attendait à ce que les Républicains prennent le contrôle du Congrès. Mais l’attention de ces
midterms porte surtout sur l’ampleur du renversement de la majorité démocrate au Congrès, emmenée par le Président des États-Unis d’Amérique, Joe Biden, dont la cote de popularité chuté de 13 points depuis son élection à la tête du pays
[1].
Ce jeudi 10 novembre, deux jours après la tenue du scrutin, le Sénat compte 46 élus démocrates contre 48 républicains. Deux sièges sont occupés par un autre parti et 4 sièges n’ont pas encore été attribués. Coté chambre basse, 184 sièges ont été remportés par les démocrates, qui enregistrent pour l’heure une perte de 8 sièges. Le « Grand Old Party », le parti Républicain, a récupéré 207 sièges, soit 7 de plus que lors de la précédente législature. Le dépouillement des 44 autres sièges n’est pas encore arrivé à terme. Les deux parties sont encore en droit d’espérer obtenir la majorité dans les deux chambres, même si les Républicains ont une légère avance.
Une élection aux enjeux pluriels
Dans le même temps des élections législatives, le scrutin porte sur l’élection des gouverneurs des 50 États, et de quatre territoires non incorporés. Conformément à la constitution américaine du 25 mai 1787, les États fédérés sont avant tout souverains. Il revient à chaque gouverneur d’assumer un rôle exécutif et politique de premier plan. Or, le 8 novembre, 36 sièges de gouverneurs étaient en jeu. Au total, 22 vont aux démocrates (-2), 24 aux républicains (+2) et 4 sont encore débattus. Notons que Ron DeSantis, le «
rival républicain de Donald Trump »
selon France Info, a été reconduit par les électeurs de Floride avec 20 points d’avance sur son adversaire. L’ancien militaire, bon père de famille, conservateur à l’image mesurée, se fait connaître sous un jour bien différent de celui de l’impétueux Donald Trump.
Les élections sont encore l’occasion de mener une série de référendums propre à chaque États, auprès de leurs populations respectives. L’occasion pour le Michigan, par exemple, d’inscrire le droit à l’avortement dans sa constitution,
comme le rapporte la chaîne d’information américaine CNN.
Le Sénat au cœur de l’attention
Les
midterms sont l’occasion de renouveler 35 sénateurs de la Chambre haute du Congrès, qui est la branche fédérale du gouvernement américain. Les sénateurs sont élus pour six ans, à raison de deux par États. Depuis 2020, démocrates et républicains avaient chacun 50 sièges. Devant cette égalité parfaite, il revenait à la vice-présidente Kamala Harris, membre du parti démocrate, de trancher les décisions. Plusieurs textes ont ainsi été adoptés,
à l’instar du plan anti-inflation, cher à Joe Biden, qui contient des mesures climatiques et pour de santé publique. Voté le 7 août, ce texte à 430 milliards de dollars a été approuvé par la moitié démocrate du Sénat et refusé par la moitié républicaine. C’est donc la vice-présidente qui a pu trancher, en faveur de son camp démocrate.
L’irruption d’une majorité républicaine au Sénat dans les prochains jours entraverait largement les manœuvres du chef de l’État pour les deux prochaines années. La Chambre haute fait ainsi l’objet d’une attention particulière, car les 4 sièges restants peuvent la faire basculer d’un côté ou de l’autre. À l’inverse, il paraît inévitable que le Chambre des Représentants soit acquise aux Républicains.
Le face-à-face de deux Amériques
Les élections de mi-mandat sont une occasion de plus de constater que les soutiens de Donald Trump et de Joe Biden n’ont plus grand-chose en commun.
Dans les colonnes du Journal du Québec, Matthieu Bock-Côté peine à identifier «
ce qui pourrait réconcilier ce qu’on appellera, après d’autres, les États-Désunis d’Amérique ». Pour le chroniqueur, «
une guerre de sécession nouveau genre traverse les profondeurs du pays ». L’archipellisation à la Fourquet prévaut aussi en Amérique.
EMMANUEL GAUQUELIN
Il y a 1 ans
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Les Etats-Unis d'Amérique...un plan messianiste et ...mondialiste bien avant l'heure. Nos "pieds-nickelés" de la REM ( Renaissance désormais ) et des LR feraient bien d'appréhender le problème autrement que par le petite lorgnette de Bruxelles s'ils ne veulent pas finir comme elle, mais ...bah le pognon est toujours là pour certains, alors qu'importe!!!... .Les Etats-Unis vont s'effondrer, complètement grace à la bêtise des "messiano-protestants" et autres wokistes.