Pour conjurer tous les risques existants à donner la vie, une solution est avancée : faire enfanter la mort elle-même, qui ne risque plus rien.
La gestation pour autrui, c’est bien ; mais la GPA en état de mort cérébrale, c’est mieux. Une norvégienne professeur de philosophie a lancé l’idée de permettre aux couples qui « préfèrent ne pas » porter d’enfant de les délester de cet horrible poids, en utilisant le corps sans volonté ni sensations, mais encore chaud, de ces femmes cliniquement mortes. Petit guide des lendemains qui chantent.
Alexandre Cervantes
9 février 2023 à 15:16
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Des parents devront-ils expliquer à leurs enfants qu’ils sont nés d’une femme morte ? Pour le docteur Anna Smajdor, professeur et agrégée de philosophie à l’université d’Oslo, répondre un grand « oui » n’est pas seulement envisageable : c’est souhaitable. Elle publie sur le forum scientifique Theorical Medicine and Bioethicsle 18 novembre dernier son étude en faveur de la pratique, relayée récemment par le Daily Mail dans un torrent d’indignation.
« Pour le dire clairement, c’est l’usage d’un corps pour contenir un fœtus. »
Selon la Norvégienne, cela ne fait pas un pli : on devrait pouvoir utiliser la capacité de gestation d’une femme en état de mort cérébrale, c’est à dire dont les fonctions vitales primaires sont maintenues artificiellement en état de marche. On sait d’ailleurs le faire parfois, lorsqu’il faut sauver un bébé dont la mère condamnée n’a pas encore accouché. Pourquoi ne pas étendre le procédé ?
Le but est simple : permettre aux parents en mal d’enfants (inféconds, homosexuels…) d’en recevoir un. Mais pas que : l’étude s’adresse aussi à celles « qui préfèrent ne pas » porter leur propre enfant, pour éviter « les risques et les contraintes » liés à la grossesse. Une alternative à la GPA, assumée comme telle.
Ça doit marcher pour le marché
Une mort cérébrale est irréversible, contrairement à un état végétatif où le cerveau fonctionne encore et la personne aurait une chance de s’en remettre. « Si nous sommes heureux d’accepter des dons d’organes en général, les problèmes soulevés par le don du corps entier pour la gestation (« whole-body gestational donation », ou « WBGD ») sont d’un autre degré, pas d’une autre nature ». L’argument semble logique : pourquoi ne pas utiliser une dernière fois une voiture vouée à la casse, quand on pouvait déjà en récupérer des pièces ? Sur un plan froidement mécanique, louer un corps mort pour en faire ce que l’on veut ne pose effectivement pas de problèmes autre que techniques.
L’auteur ne s’appesantit pas sur des …
Alexandre Cervantes
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Commentaires
gilles delolme
Il y a 1 ans
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0
LE MONDE DEVIENT FOU......
Labaigt de Bonaparte
Il y a 1 ans
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J'aurais pas dit mieux! La vie c'est pas une marchandise, on ne la met pas en bocaux et on ne la commande et décommande pas
Véronique SAVEY
Il y a 1 ans
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Si je comprends bien; elle en est au stade de vouloir un bébé gratuitement (la GPA étant payante) d'une femme en état de mort cérébrale parce que la grossesse est un traumatisme ?? Elle ferait mieux d'adopter un orphelin. Il y a vraiment des dingues dans ces pays nordiques.
gilles delolme
Il y a 1 ans
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LE MONDE DEVIENT FOU......
Labaigt de Bonaparte
Il y a 1 ans
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J'aurais pas dit mieux! La vie c'est pas une marchandise, on ne la met pas en bocaux et on ne la commande et décommande pas
Véronique SAVEY
Il y a 1 ans
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Si je comprends bien; elle en est au stade de vouloir un bébé gratuitement (la GPA étant payante) d'une femme en état de mort cérébrale parce que la grossesse est un traumatisme ?? Elle ferait mieux d'adopter un orphelin. Il y a vraiment des dingues dans ces pays nordiques.