Économie

L’UE met en place son embargo sur le pétrole russe

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 Si les importations de pétrole russe ont baissé de 40% depuis le début de la guerre, il n’en est pas de même des finances du Kremlin. Du 24 février au mois de décembre, ce sont pas moins de 67 milliards d’euros qui sont rentrés dans les caisses de l’État russe. Une somme colossale, bien plus élevée que les années passées, et pour cause : la raréfaction de l’hydrocarbure a entraîné mécaniquement une hausse des prix, qui a largement profité à la Russie. Pourtant, il pourrait bien en être différemment des dernières mesures. 

Celles-ci s’inscrivent dans des « packs » de sanctions décidées par l’Union Européenne visant à frapper l’économie russe durement pour que, progressivement, sa machine de guerre s’arrête. 90% du pétrole russe encore importé ne sera donc plus acheté par les Vingt-Sept, soit l’intégralité des importations par voie maritime. Pourquoi pas 100% ? Pour permettre aux pays dépendants des oléoducs comme la Hongrie de s’approvisionner : en effet, cet État d’Europe de l’Est n’a pas d’accès à la mer, et n’a pas d’autre solution pour s’approvisionner. La Bulgarie, elle aussi, bénéficie d’une exemption, n’étant actuellement pas en mesure de se passer de l’or noir. 

Une mesure potentiellement profitable mais difficile à appliquer

Les critiques concernant les sanctions contre la Russie ont plu durant plusieurs mois en Europe. « Inefficaces » selon Marine Le Pen, « dangereuses » ou « contraires à l’intérêt national » pour d’autres, la crise de l’énergie a causé une levée de boucliers de la part de certaines mouvances, lorsqu’il s’agissait de condamner en actes Moscou. Les revenus invraisemblables de Gazprom n’y ont d’ailleurs pas été pour rien : beaucoup d’Européens pensent effectivement que les sanctions sur les hydrocarbures n’ont été qu’idéologiques, et ont avantagé le Kremlin. Il reste malheureusement aujourd’hui difficile de se positionner d’un côté ou de l’autre à ce sujet : l’argument des « pro-sanctions » étant que les effets se verront à moyen, voire long …

Alexandre de Galzain

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