Politique

Le scandale Raphaël Arnault, le député antifa

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C’est un étrange passage de témoin qui s’est déroulé en ce début de mois de juillet à l’extrême gauche de l’échiquier politique. Pourtant saluée par la presse de gauche, de Libération au Monde, la mort à Nantes de Julien Terzics d’un cancer foudroyant à l’âge de 55 ans est passée largement inaperçue en dehors de quelques cercles d’initiés. Depuis la fin des années 1980, il était une figure reconnue de la mouvance antifa parisienne, fondateur des Reds Warriors qui s’opposaient aux skinheads de Serge Ayoub, responsable du service d’ordre du groupe de rock alternatif Bérurier noir, actif de 1983 à 1989, ou encore patron depuis 2006 du bar Le Saint-Sauveur, situé rue des Panoyaux dans le 20e arrondissement. Son positionnement « rouge et noir » s’apparentait à l’anarcho-communisme. 

La mouvance antifa est la continuation de la mouvance autonome par d’autres moyens. Nulle mythologie terroriste, nulle nostalgie d’Action directe mais une fascination malsaine pour l’ultraviolence, ripolinée en lutte antifasciste. De concerts en beuverie, d’attaques plus ou moins lâches en provocations sur les réseaux sociaux, les antifas font partis du paysage militant parisien depuis les années 1990. Souvent très jeunes, ils furent longtemps hébergé par le Lycée autogéré de Paris, situé depuis 1982 rue de Vaugirard dans le XVe arrondissement et longtemps dirigé par le frère, accusé de révisionnisme, de Daniel Cohn-Bendit. 

L’affaire Clément Méric 


En 2013, les antifas tiennent leur martyr avec la mort tragique du jeune Clément Méric, né en 1994, lors d’une rixe avec militants radicaux de droite dans le VIIIe arrondissement de Paris. Il est membre du collectif Action antifasciste Paris-Banlieue, fondé en 2008 et dont les membres fréquentent assidument le bar Le Saint-Sauveur de Julien Terzics.

Raphaël Arnault, pour sa part, est né le 8 janvier 1985 à Lyon, ville où dès les années 1980 des incidents sérieux opposent les organisations d’extrême-gauche et celles de la droite nationale et de …

Antoine Ciney

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