À Montargis, face aux émeutiers, police et gendarmerie n’ont rien pu faire faute d’effectifs suffisants.
Loin des grandes métropoles, les émeutes se sont étendues au-delà des banlieues pour toucher la France périphérique et rurale. Phénomène inquiétant, la multiplication des scènes de pillage dans des zones jusque-là épargnées met en lumière la prolifération des quartiers dit sensibles, futurs territoires perdus de la République.
Jacques Cognerais
4 juillet 2023 à 09:41
Partager via
La lecture des articles est réservée aux abonnés
Gilles Bourdouleix, maire de Cholet (Maine-et-Loire) et ancien président du Centre National des Indépendants et Paysans (CNIP), ne décolère pas : de jeunes émeutiers ont saccagé la propriété qu’il habitait depuis 25 ans. Pas de doutes, selon-lui, c’est bien sa résidence qui était visée. Cette ancienne ville ouvrière de 55 000 habitants, située à quelques kilomètres de la Vendée, n’était pas jusque-là connue pour l’expression de violences sociales. L’élu connu pour son franc-parler et qui a siégé au Palais-Bourbon de 2002 à 2017, a appelé les pouvoirs publics à la plus grande fermeté, se refusant sur les ondes de France Info à trouver la moindre excuse aux émeutiers.
Deux France que tout oppose
À Montargis, les habitants sont encore sous le choc. La capitale du Gâtinais ne dépasse pas les 15 000 habitants mais les émeutes y ont été particulièrement violentes. Une pharmacie du centre-ville a été incendiée et seules des ruines fumantes témoignent encore de sa défunte existence. Pour l’avocat Alexandre Cuignache, ancien conseiller régional du Centre-Val de Loire et responsable local du parti Reconquête, cela n’a rien de surprenant : « Cela fait plusieurs années que l’on note une hausse de l’insécurité en relation avec l’implantation de populations d’origine immigrée. Montargis a été un des hauts lieux de la mobilisation des gilets jaunes. On assiste cette fois-ci à un autre type de mobilisation : l’émeute. Cela montre l’existence très claire de deux France très différentes sur un même territoire. »
Département rural par excellence, l’Orne avait subi il y a quelques mois une poussée de violences urbaines à Alençon. La préfecture de 25 000 habitants a été à nouveau l’objet d’incidents notables, tout comme les petites villes de Flers, L’Aigle et Argentan, du moins si l’on en croit le journal local, L’Orne combattante. Toujours en Normandie, mais dans le département de l’Eure cette fois, dominée par son château Renaissance, …
Jacques Cognerais
Soutenez un média 100% indépendant
Pour découvrir la suite, souscrivez à notre offre de pré-abonnement
Participez à l'essor d'un média 100% indépendant
Accédez à tous nos contenus sur le site, l'application mobile et la plateforme vidéo
Profitez de décryptages exclusifs, d'analyses rigoureuses et d'investigations étayées
Commentaires
philippe paternot
Il y a 2 mois
Signaler
0
la politique de l'autruche et de l'excuse donne ses fruits
philippe paternot
Il y a 2 mois
Signaler
0
la politique de l'autruche et de l'excuse donne ses fruits