France / Israël : une relation entre chaud et froid
Illustration de drapeaux français et israélien
Si les relations diplomatiques entre la France et Israël, n’ont jamais connu de rupture profonde, elles ont souvent fait l’objet de désaccords. Du général de Gaulle à Emmanuel Macron, tous se sont souvent rangés derrière l’Etat hébreu, avec plus ou moins de recul sur la situation entre Israël et les territoires palestiniens.
Rémy Savarit
10 octobre 2023 à 20:13
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C’est le deuxième entretien en trois jours pour Emmanuel Macron et Benyamin Netanyahu. Ce lundi 9 octobre, le président français a exprimé auprès du Premier ministre israélien, sa « vive préoccupation au sujet des otages et des blessés ».
Depuis l’attaque du Hamas contre Israël dans la nuit de vendredi à samedi, le chef de l’État n’a cessé d’exprimer la solidarité de la France à l’égard de l’État hébreu « et des Israéliens ». Au travers du temps, la France a adopté diverses positions à l’égard du conflit israélo-palestinien, sans pour autant créer de rupture profonde dans les relations bilatérales qu’entretiennent la France et Israël.
C’est en janvier 1949, que la France reconnaît officiellement l’État d’Israël. Cependant, il faudra attendre le 20 mai 1949 pour voir les relations entre les deux pays se normaliser. Sous la IVe République, la France et Israël ont eu des relations diplomatiques très marquées. En 1956, alors que l’Égypte décide de nationaliser le canal de Suez, la France forme une coalition avec l’État hébreu et le Royaume-Uni. À ce moment-là, les deux pays européens ont des intérêts politiques, économiques et commerciaux dans le canal de Suez. De son côté, Israël souhaite s’ouvrir les portes du canal, interdit de navigation aux navires israéliens. Le 29 octobre 1956, l’État hébreux envahit la bande de Gaza et le Sinaï égyptien, tandis que Français et Britanniques bombardent deux jours plus tard l’Égypte. Mais sous la pression de l’URSS et des États-Unis, cette coalition sera forcée de capituler une semaine plus tard.
Évitement délibéré
La mandature suivante se montrera plus critique à l’égard d’Israël. Le général de Gaulle, premier président de la Ve République, déclare en novembre 1967, quelques mois après la guerre de six jours, que « la voix de la France n’a pas été entendue ». Une phrase faisant référence à sa rencontre du 24 mai 1967 (deux semaines avant la guerre des Six Jours, ndlr) avec le ministre israélien des affaires étrangères de l’époque, …
Rémy Savarit
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