Le 19 mars marque le début d’une grande mobilisation nationale pour la fonction publique. L’intersyndicale de plusieurs secteurs : éducation, santé et sociale appelait les fonctionnaires à manifester pour exiger de meilleurs salaires. Selon le gouvernement, les agents de la fonction publique ne sont que 6,4% à s’être mobilisés. Nous sommes allés à la rencontre de leurs revendications.
Laura Renoncourt
20 mars 2024 à 09:55
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En amont de la place Edmond-Rostand à Paris, un dispositif policier de plusieurs camions est en place. La rue est calme. Des passants se dirigent vers les magasins, quand d’autres, habillés d’un chasuble fluo, se dirigent vers la manifestation. Plusieurs ont des pancartes en carton faites à la main avec des slogans tels que “Attal, écoute-nous, on connaît le terrain… Toi, tu n’y connais rien !”. Sur place, les couleurs des syndicats : rouge, bleu, jaune, sont arborées sur les camions.
“Le gouvernement nous écoutera-t-il ?”
Près des drapeaux du syndicat Force ouvrière, des enseignantes du Lycée Timbaud dans l’Essonne, justifient leur présence à Paris.
“Notre première revendication concerne notre salaire. Notre point d’indice [outil qui permet de calculer les salaires bruts de la fonction publique] est gelé depuis 10 ans. De temps en temps, on nous donne des petites primes. Le problème, c’est qu’on ne cotise pas pour la retraite. Donc, nous demandons une augmentation de salaire.
La deuxième revendication concerne l’effectif par classe. En lycée, les classes peuvent accueillir jusqu’à 36 élèves par classe. Il y a un an ou deux ans, c’était 35 élèves. Si on ne montre pas notre mécontentement, ça peut monter jusqu’à 38 élèves. Au contraire, on veut que les effectifs se réduisent. Pour répondre à ce besoin, il faut embaucher. Le gouvernement recrute un maximum de contractuels : des gens précaires. Personnellement, on préfère travailler avec des professeurs formés qui sauront gérer les classes.”
Des salaires bas pour un temps de travail long
Les deux enseignantes continuent de se confier sur la réalité de leur métier.
“En tant qu’enseignant, on a un temps de service obligatoire, c’est-à-dire qu’on doit passer 18h par semaine face aux élèves. Notre effectif horaire peut monter jusqu’à 40h. Par exemple, quand on est professeur principal ou qu’on fait des heures supplémentaires. Après 15 ans d’ancienneté, je gagne un peu plus de 2 000€. Et ma collègue, avec ses 20 ans …
Laura Renoncourt
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Commentaires
philippe paternot
Il y a 5 mois
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0
les syndicats ont fait voter macron au 2è tour croyant pouvoir le manipuler! quels traitres
philippe paternot
Il y a 5 mois
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les syndicats ont fait voter macron au 2è tour croyant pouvoir le manipuler! quels traitres