La crise ukrainienne a été le révélateur des erreurs stratégiques françaises en matière énergétique : déclin programmé du nucléaire, recours contestable aux éoliennes, marché unique de l’énergie en Europe... Nos voisins, eux, se frottent les mains. Cet article est également à retrouver dans le premier magazine d'OMERTA, "Ukraine, la vérité qui dérange", disponible sur notre site internet, boutique.omertamedia.fr.
Jérôme Besnard
21 août 2024 à 13:30
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Il faisait beau ce dimanche matin de janvier en Moselle. La neige tombée quelques jours auparavant recouvrait encore certains champs au sommet des collines. Le député Alexandre Loubet, vice-président du groupe RN à l’Assemblée nationale, prend la parole dans une salle municipale de sa circonscription de Saint-Avold, devant les quelques dizaines d’habitants se pressant dans la salle du conseil d’une petite commune rurale. C’est la conclusion des vœux du maire, comme le veut la coutume.
En dehors des salutations et remerciements d’usage, le jeune parlementaire entretient ses administrés de deux sujets d’importance, la réforme des retraites mais aussi la question énergétique. Sur cette dernière, son discours est simple : il faut selon lui sortir « la France sorte du marché européen de l’énergie, comme l’on fait l’Espagne et le Portugal ». Le nouveau député est particulièrement sensible à ce sujet : il a eu l’occasion de travailler chez EDF avant son élection et la centrale à charbon de Saint-Avold, dans la circonscription, a dû être remise en service pour éviter les pénuries d’électricité cet hiver.
REMISE EN CAUSE DU NUCLÉAIRE
Le RN n’a évidemment pas le monopole de la réflexion sur les faiblesses de la politique française en matière énergétique. Lors des deux précédentes mandatures, le député LR Julien Aubert s’était par exemple bâti une réputation légitime auprès des spécialistes du dossier par la qualité de ses interventions et sa capacité à pointer du doigt les dangers de décisions dictées non par la raison mais par la soumission quasi-permanente des politiques aux dogmes de l’écologiquement correct : effacer un demi-siècle de succès nucléaire au profit d’énergies renouvelables aux rendements énergétiques très douteux.
C’est au début des années 1970 qu’en réponse aux premières tensions de l’approvisionnement en hydrocarbures que le Premier ministre de Georges Pompidou entre 1972 et 1974, Pierre Messmer, jeta les bases du « tout nucléaire » qui devait conduire la …
Jérôme Besnard
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