Élections européennes : dernière ligne droite pour les candidats
Seules cinq à sept des 38 listes en lice en France paraissent en mesure d’obtenir des élus dimanche prochain au Parlement européen. Le RN de Jordan Bardella caracole en tête tandis que le pouvoir exécutif tente de sauver sa candidate Valérie Hayer qui n’a guère convaincu durant la campagne électorale. Analyse des leçons de cette dernière.
Jérôme Besnard
3 juin 2024 à 14:01
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Le Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen et Jordan Bardella n’a jamais paru aussi en forme qu’aujourd’hui avec des intentions de votes oscillant entre 32 et 34 % selon les instituts de sondage. Le président du RN a su creuser l’écart durant cette campagne malgré les tirs croisés de ses adversaires. En province, de Perpignan à Saint-Avold, il a su réunir plusieurs milliers de personnes lors de chacune de ses réunions publiques. Dimanche 2 juin, c’est 5 000 personnes qui se pressaient porte de Versailles à Paris lors de l’ultime meeting du RN. Il existe donc incontestablement un « phénomène » Jordan Bardella qui mobilise les jeunes et l’électorat féminin, là où Marine Le Pen avait déjà capitalisé sur la France des travailleurs.
La mayennaise ne prend pas
La majorité présidentielle à la peine : réunissant les macronistes, les démocrates-chrétiens, les radicaux-socialistes et les libéraux, la liste menée par la mayennaise Valérie Hayer peine à dépasser les 15 % des intentions de vote dans les sondages, soit la fourchette hausse de l’électorat centriste, celle jadis atteinte par Jean Lecanuet ou François Bayrou dans leurs grandes années. Le Premier ministre Gabrial Attal et le Président de la République ont pourtant multiplié les interventions publiques pour soutenir cette candidate.
Le retour des socialistes était assez improbable : en confiant de nouveau leur tête de liste au très clivant Raphaël Glucksmann, partisan de la guerre à outrance des Ukrainiens en réponse à l’agression russe de 2022, cette famille politique est susceptible de terminer en deuxième place de ce scrutin. L’atlantisme de ce candidat aligné sur les néo-conservateurs américains est tout à fait compatible avec la tradition géopolitique socialiste favorable aux États-Unis depuis l’époque de la SFIO.
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Jérôme Besnard
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