Société
Édito : pourquoi la Corse a échappé aux émeutes
Deux semaines auparavant, durant quelques nuits d’horreur, des émeutes ont essaimé dans de nombreux quartiers "populaires". Si l’ensemble du territoire national fut concerné, seule la Corse est restée préservée. Retour sur un paradoxe.
Jacques Cognerais
11 juillet 2023 à 21:02
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Malgré la présence sur son sol d’une importante minorité d’origine maghrébine, l’île de Beauté n’a connu aucune répercussion après les émeutes qui ont enflammé la France en ce début d’été, après qu’un policier ait tué un conducteur mineur à Nanterre. Il serait trop simple d’expliquer cela par le sentiment, largement fantasmé sur le continent, que les Corses de souche seraient capables de maintenir l’ordre par la peur qu’ils exerceraient sur les populations non-autochtones.
Notons tout d’abord que les 50 000 musulmans (sur 350 000 habitants) vivant en Corse sont majoritairement d’origine marocaine. Leurs structures familiales se sont maintenues de façon beaucoup plus opératives que, par exemple, celle des Algériens en Ile-de-France. Le Maghreb est tout sauf une société unitaire.
De même, il n’existe pas à proprement parler de ghetto ethnique en Corse. Bien entendu, dans certains blocs de logements sociaux d’Ajaccio où de quartiers du sud de Bastia, on peut observer une plus forte concentration de population d’origine immigrée. Il n’empêche que la plupart de ces immigrés ont grandi au milieu des Corses sans qu’une séparation irréfragable ne s’installe.
Enfin, et c’est peut-être la véritable explication à cette situation, la société corse, encore essentiellement rurale dès que l’on s’écarte des villes d’Ajaccio ou de Bastia, a conservé presque intacte jusqu’à aujourd’hui des valeurs traditionnelles de respect des biens et des personnes. Les immigrés en ont indéniablement subi l’influence. Sur l’île, la « bonne éducation » n’est pas une vaine expression mais une réalité heureusement encore préservée.
Bien entendu, on peut observer sporadiquement des flambées de violence politique dans l’île, notamment du fait de la jeunesse s’affirmant « nationaliste ». Mais cette violence est dirigée avant tout contre les symboles de l’État français : administrations, forces de l’ordre… Comme l’écrit Nicolas Battini, l’un des jeunes animateurs du mouvement autonomiste identitaire …
Claude ROUQUET
Il y a 2 mois
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"La société corse ... a conservé presque intacte jusqu’à aujourd’hui des valeurs traditionnelles de respect des biens et des personnes", certes, mais si elle est arrivée à imposer ces valeurs aux nouveaux venus, c'est parce que ceux-ci n'ignorent pas que les Corses ne toléreraient pas un manquement à ces valeurs, comme ils l'ont prouvé à diverses occasions. Il semble que les autres Français, y compris les forces de l'ordre et leur commndement, sont incapables de cette prouesse.
philippe paternot
Il y a 2 mois
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les migrants savent que les corses ne plaisantent pas, ils ripostent, contrairement aux continentaux avachis et pleutres