Le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure a publié le mercredi 28 septembre son rapport 2022 sur l’insécurité et la délinquance. A l’image des années précédentes, l’ensemble des indicateurs sont en hausse.
Jérôme Besnard
29 septembre 2023 à 16:18
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La transparence gouvernementale en la matière est louable, mais les données révélées sont inquiétantes pour l’avenir du pays. Le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), qui dépend du ministère de l’Intérieur, détenu par Gérald Darmanin, vient de publier les chiffres relatif à la délinquance constatée en France au cours de l’année 2022. Autant dire d’entrée qu’ils ne sont pas brillants si l’on passe en revue les 18 indicateurs pris en compte. On saluera néanmoins la transparence des autorités.
Le nombre de victimes d’homicides est en hausse de 9 % l’an dernier après une hausse de 7 % l’année précédente. En matière de consommation de produits stupéfiants, il faut se rappeler que la hausse avait été très importante en 2021 du fait de la mise en place des amendes forfaitaires délictuelles censées désengorger les tribunaux : plus 38 %. En 2022, la hausse s’est confirmée de façon significative avec 14 % de mis en cause supplémentaires. Du côté des mis en cause pour trafic de drogue, notons une augmentation de 5 % en 2022 après une hausse de 13 % en 2021. Pour ce qui est des escroqueries, autre fléau du temps, on constate malheureusement encore une augmentation de 8 % cette année, après 14 % l’année précédente.
Dégradation de la plupart des indices
Si l’on se place sur le plan des atteintes aux personnes, le nombre de cas de coups et blessures volontaires dont été victimes les plus de quinze ans recensés par la police nationale et la gendarmerie a augmenté de 15 % en France l’an dernier. Pour ce qui est des cas de victimes de violence intrafamiliales, on note même une progression de 17 % sur l’année 2022. Concernant les agressions sexuelles, la hausse enregistrée l’an dernier est de 11 %. Elle avait été de 33 % l’année précédente ! Pour les cas spécifiques de viols, la hausse est de 12 % l’an dernier. Enfin, notons que les vols sans violence (dont les cambriolages en l’absence des occupants), en net recul durant la pandémie, « s’accroissent …
Jérôme Besnard
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