La France se place au coude-à-coude avec l'Allemagne, qui a annoncé un important plan de réindustrialisation militaire.
Ce vendredi 20 janvier, le chef de l’État a annoncé qu’il augmenterait de près de 60% le budget alloué à l’armée française sur la période 2024-2030, dépassant ainsi la barre symbolique des 400 milliards d’euros.
Alexandre de Galzain
20 janvier 2023 à 18:30
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A peine revenu d’Espagne, le président de la République a fait une halte à Mont-de-Marsan dans les Landes afin d’y adresser ses vœux pour l’année 2023 aux militaires, profitant qu’une base de l’Armée de l’Air s’y situe. Mais alors que son précédent mandat avait été marqué par la démission fracassante du général Pierre de Villiers et des tombereaux de critiques sur la décrépitude avancée de l’armée française, Emmanuel Macron a surpris tout le monde en annonçant une hausse très conséquente du budget.
Une prise de conscience salutaire
Alors que l’anniversaire de la guerre russo-ukrainienne approche, les Européens semblent avoir pris conscience d’un « retour dans l’histoire » alors que la guerre ressurgit sur le Vieux Continent. Et si la realpolitik n’est pas la marque de fabrique d’Emmanuel Macron, la hausse du budget des armées va néanmoins dans ce sens, alors que l’Allemagne voisine a lancé un grand plan de réindustrialisation militaire qui ferait d’elle la première force armée du continent, pour la première fois depuis les années 1940.
L’actuelle loi de programmation militaire, échelonnée sur cinq ans, avait ainsi eu un budget total de 295 milliards d’euros6 : un budget déjà en hausse en comparaison avec le précédent mandat de François Hollande. La hausse est cependant cette fois-ci presque inédite : 413 milliards seront alloués aux armées sur la période couvrant la fin de l’actuelle décennie.
Plusieurs objectifs seront alors visés : la « transformation » de l’armée française, par opposition aux précédentes périodes de « réparation ». La guerre en Ukraine a effectivement été comme un révélateur pour Emmanuel Macron, qui veut désormais : « adapter notre organisation de commandement pour être capable d'agir dans les champs physiques et immatériels, agir en interarmées, comme agir en boucle courte du renseignement vers l'action de façon de plus en plus performante ».
Performance donc, et ambition : le président de la République a dit être attaché à plusieurs domaines …
Alexandre de Galzain
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