Les murs et barbelés existaient déjà aux frontières des pays membres de l'UE ; ils devraient désormais être officiellement financés.
Le Parlement européen a adopté à 322 voix contre 290 le financement d’« infrastructures » pour protéger les frontières, tels que de nouveaux murs. Un « moment politique décisif », parce-que particulièrement inhabituel s’agissant des institutions européennes.
Pierre-René Lavier
21 avril 2023 à 16:37
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Champagne pour les droites européennes ce mercredi, alors que le Parlement européen vient de voter un amendement visant à « mobiliser immédiatement des fonds et des moyens importants de l'Union pour aider les États membres à renforcer les capacités et les infrastructures de protection des frontières, les moyens de surveillance aérienne et les équipements ». Dans le contexte de pression migratoire, voire d’état d’urgence migratoire pour l’Italie, la décision fait l’effet d’un pied dans la porte de l’Union, toujours très réticente s’agissant de réguler les flux.
En France, Emmanuel Macron avait réaffirmé il y a un an à Tourcoing que pour une politique migratoire efficace, comme pour le reste, «la solution durable n'est qu'européenne», et que « nous devons être plus efficaces, en étant à la hauteur de nos principes et de l'humanisme européen ». La réalité concrète de cet équilibre vient tout juste d’être redéfinie.
Même vague, le texte ne laisse pas planer de doute
Déposé par le groupe Parti populaire européen (PPE), conservateur, l’amendement a joui des voix de l’ECR Party, présidé par Giorgia Meloni, et d’Identité et démocratie (ID) où siège le Rassemblement national. Il s’inscrit dans le cadre du Pacte pour l’asile et la migration, chantier mastodonte lancé en 2020 par les propositions de la Commission européenne, et toujours en cours jusqu’en 2024.
En revanche, il fait grincer les bancs libéraux, en particulier le groupe Renew, très divisé sur la question avec un tiers de ses membres favorables. Pour rappel, l’ancienne « Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (ADLE) avait changé de nom pour en ôter la mention de « libéraux », à la demande du parti… Renaissance. Les membres du parti présidentiel français ne sont pourtant pas les votant principaux de l’amendement controversé au sein du groupe, plutôt néerlandais ou danois, ces derniers étant déjà connus pour leur main d’acier concernant l’immigration, et pourtant socialistes. Même si un « mur » ou …
Pierre-René Lavier
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Commentaires
Marie-France FAURE
Il y a 1 mois
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0
N'est-il pas réjouissant de voir l'UE instaurer une "main d'acier" à nos frontières, compensant pour une fois les décisiosn pernicieuses qu'elle nous fait subir ?
Patrick Jobart
Il y a 1 mois
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0
"...état d'urgence migratoire pour l'Italie..." Mais pas pour la France?
Marie-France FAURE
Il y a 1 mois
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0
N'est-il pas réjouissant de voir l'UE instaurer une "main d'acier" à nos frontières, compensant pour une fois les décisiosn pernicieuses qu'elle nous fait subir ?
Patrick Jobart
Il y a 1 mois
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0
"...état d'urgence migratoire pour l'Italie..." Mais pas pour la France?