Bardella président du Rassemblement National : un match joué d’avance ?
Louis Aliot, Marine Le Pen et Jordan Bardella à la convention du RN, le 18 septembre 2022
L’élection du prochain président du Rassemblement National se tiendra le 5 novembre 2022. Jordan Bardella, donné favori, marque le pas, là où son rival, Louis Aliot veut poursuivre la dédiabolisation.
La rédaction d'OMERTA
20 octobre 2022 à 08:11
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Les encartés du RN sont appelés à s’exprimer en ligne depuis le 30 septembre dernier, pour élire leur futur président. En lice, deux candidats s’opposent. D’un côté l’eurodéputé et président du RN par intérim Jordan Bardella ; de l’autre, Louis Aliot, maire de Perpignan et vice-président du RN. Les deux profils sont très différents : par sa position au sein du parti et sa présence médiatique, Jordan Bardella a une stature qui le prédestine déjà à ce poste. En face, Louis Aliot est certes l’un des ténors du parti, par ailleurs ancien compagnon de Marine Le Pen, mais surtout un cadre de proximité discret, absent des médias nationaux. C’est, en somme, un homme de terrain. Il se murmure d’ailleurs que la victoire est déjà donnée au jeune homme de 27 ans. « Même si rien n’est encore acté, on a compris que Bardella allait gagner cette bataille soporifique », confie un proche de Louis Aliot au Journal Du Dimanche.
Mais alors qu’au micro de BFM politique, Marine Le Pen maintient qu’« il n’y a pas de différence de ligne entre Jordan Bardella et Louis Aliot », une fracture semble se dessiner depuis quelques jours entre les deux clans. Dans une tribune publiée dans l’Opinion le 13 octobre, Louis Aliot lance une escarmouche contre « les adeptes les plus déterminés du ‘grand remplacement’ ». Face « aux éléments les plus radicaux », il propose « d’ouvrir le chemin d’un ‘Bad Godesberg’ à la française pour [sa] famille politique », en référence au programme du parti social-démocrate allemand (SPD) de 1956, rompant avec le marxisme. Une tentative de se différencier de son rival ? La réponse de Jordan Bardella tient dans une interview donnée à Valeurs Actuelles, publiée le 14 octobre. Selon l’eurodéputé, il s’agit de ne pas« sombrer dans les euphémismes et les reniements idéologiques ». Un « Bad Godesberg » à la française reviendrait à « proposer aux adhérents du Rassemblement National de rompre avec la ligne politique de Marine Le Pen. » La dédiabolisation, oui, mais jusqu’où …
La rédaction d'OMERTA
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Commentaires
Anne Mitteau
Il y a 5 mois
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Bardella a eu un comportement inqualifiable vis à vis d'Eric Zemmour à qui il a piqué toutes les idées. Aliot semble de ce point de vue un peu plus "ouvert" à l'union des droites !
Anne Mitteau
Il y a 5 mois
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Bardella a eu un comportement inqualifiable vis à vis d'Eric Zemmour à qui il a piqué toutes les idées. Aliot semble de ce point de vue un peu plus "ouvert" à l'union des droites !