Deux vacanciers en jet-ski ont été tués par les garde-côtes algériens. Les victimes sont franco-marocaines et le drame s’est déroulé le mardi 29 août en limite des eaux territoriales entre les deux pays du Maghreb. Paris et Rabat se sont montrés pour le moins discrets sur le drame qui a frappé leurs ressortissants.
Jérôme Besnard
1 septembre 2023 à 16:37
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La mort tragique de Bilal Kissi et Abdelali Mechouer est en train d’embraser les réseaux sociaux marocains, mais elle trouve aussi des échos médiatiques dans la presse française. Les deux jeunes binationaux étaient en vacances sur la côte rifaine, à proximité de la très prisée station balnéaire de Saïdia, cette « perle bleue » située au bord de la Méditerranée.
Les deux jeunes étaient en train d’effectuer une sortie en jet-ski en compagnie du frère de Bilal et de l’un de leurs amis, nommé Smaïl Snabé. Sans s’en apercevoir, connaissant mal la région, ils ont franchi la limite des eaux territoriales séparant le Maroc de l’Algérie. Ils étaient apparemment à court d’essence.
C’est alors qu’ont surgi en zodiac des garde-côtes algériens qui, après s’être enquis de leur nationalité et leur avoir indiqué qu’ils faisaient fausse route, ont profité de ce qu’ils essayaient d’opérer un demi-tour pour les tenter de les abattre froidement dans le dos. Deux des jeunes n’ont pas survécu au drame. Mohammed Kissi a été récupéré par la gendarmerie marocaine. La mer a rejeté le corps de son frère sur la côte, qui a depuis été inhumé. Le corps d’Abdelali Mechouer est, lui, toujours aux mains des Algériens, tout comme Smaïl Snabé, qu’Alger entend juger.
Deux morts, un prisonnier
Si, face à cet acte, les autorités françaises et marocaines sont jusqu’ici demeurées assez silencieuses, c’est que la situation demeure extrêmement tendue entre les deux pays du Maghreb impliqués. Leur frontière est fermée, leurs liaisons aériennes directes suspendues et leurs relations diplomatiques rompues à l’initiative d’Algérie. Récemment, le roi du Maroc appelait une nouvelle fois à l’apaisement, sans résultat aucun.
La principale pierre d’achoppement entre les deux États réside dans le conflit dit du Sahara occidental, qui dure depuis plus de 50 ans, Le Maroc accuse en effet, son voisin algérien de soutenir financièrement et politiquement les revendications du Polisario, un mouvement marxiste qui menace la …
Jérôme Besnard
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Commentaires
philippe paternot
Il y a 3 semaines
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les algériens eux ne plaisantent pas avec la frontière! ceux qui la violent savent ce qu'ils risquent, la respecter ou être transfrormer en passoire
philippe paternot
Il y a 3 semaines
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les algériens eux ne plaisantent pas avec la frontière! ceux qui la violent savent ce qu'ils risquent, la respecter ou être transfrormer en passoire