Antispécisme : les droits de l'homme au pays des animaux
Du bon sentiment aux réflexions plus rationnelles, deux mentalités fondent un même phénomène de société.
L’un part d’un sentiment, d’une connexion ressentie à l’animal, et approche le sujet par l’empathie. L’autre veut s’appuyer sur un déroulé logique de ses postulats de départ, en appliquant aux animaux les règles du droit qui régissent les communautés humaines. Les deux bénéficient d’une couverture médiatique conciliante. Une oubliée : la nature, dont l’homme n’a pas créé les lois.
Alexandre Cervantes
6 mars 2023 à 14:00
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Alors que l’Espagne légifère maladroitement en ouvrant une brèche à la zoophilie, en France le combat pour les droits des animaux va de la simple condamnation des actes de cruauté à la promotion de l’« antispécisme ». Ce courant de pensée radical fonde sa morale sur une même capacité des animaux et des hommes à ressentir du plaisir ou de la souffrance. L’homme est donc un animal comme les autres, qui ne doit pas donner priorité à son espèce. Comme les autres, mais seul capable de mettre fin à toutes souffrances dans le monde : exploitation animale de tous types, chasse ou… prédation.
Le mouvement s’est fait connaître par ses coups d’éclat, peignant des boucheries au sang de porc ou exposant des bêtes abattus pour émouvoir les passants. Sa représentation médiatique et politique est assurée par les militants véganes, comme la porte-parole de « Boucherie Abolition » Solveig Halloin, ou le désormais député Aymeric Caron. Mais quelles sont les mentalités charnières du mouvement, relayées par la presse ? Deux se détachent du lot.
Animal, mon ami, mon frère : l’antispécisme du quotidien
Le cheval bénéficie déjà, dans le vocabulaire courant, d’une personnification honorifique : ses pattes sont des jambes, son museau est un nez. Mais ces distinctions sont avant tout le fruit de milliers d’années de services rendus à l’homme. Aujourd’hui, la tendance pousse à considérer l’animal non plus comme tel, mais comme un compagnon de même dignité, de même intérêt, de même grandeur qu’un ami, voire un amant légalement dans certains pays comme le Danemark.
Tout part de cet amour de l’animal de compagnie, de plus en plus fort à mesure que déçoivent les hommes, et porté par une certaine presse qui s’empare du sentiment primordial pour en tirer les conséquences idéologiques. Un article de Ouest France en est un bon exemple, intitulé « Mon chien ou mon chat n’est pas un animal de compagnie, il est ma famille ». Le glissement se veut affectueux, mais la vraie perdante est justement la …
Alexandre Cervantes
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Commentaires
Patrick Jobart
Il y a 1 ans
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Ces gens n'ont aucune notion d'écologie. Les milieux naturels sont régis par des équilibres délicats, que l'homme perturbe régulièrement. Rappelons-nous Mao et les "moineaux nuisibles", campagne qui aboutit à une épouvantable famine du fait de la prolifération d'insectes. Si les lions sont tués ou rendus végétariens, les gazelles pulluleront et leurs ressources alimentaires diminueront, etc...
Patrick Jobart
Il y a 1 ans
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Ces gens n'ont aucune notion d'écologie. Les milieux naturels sont régis par des équilibres délicats, que l'homme perturbe régulièrement. Rappelons-nous Mao et les "moineaux nuisibles", campagne qui aboutit à une épouvantable famine du fait de la prolifération d'insectes. Si les lions sont tués ou rendus végétariens, les gazelles pulluleront et leurs ressources alimentaires diminueront, etc...