Économie

Agriculture : Bruxelles se refuse à taxer les importations venues d’Ukraine

La lecture des articles est réservée aux abonnés

Ce mardi 19 mars au soir, les institutions européennes se penchaient à Bruxelles sur l’un des points déclencheurs de la colère des agriculteurs, notamment français, ces derniers mois : les importations massives sans droits de douanes de productions agricoles ukrainiennes. Cette discussion a mis en présence la Commission européenne, des représentants du Parlement européen et la Belgique, assurant pour six mois la présidence de l’UE.

Il a été décidé de maintenir le statu quo : jusqu’au mois de juin 2025, les productions ukrainiennes entrant dans l’Union européenne seront toujours exemptées de droits de douane, soit une prolongation d’un an renouvelable. Une mesure qui s’applique depuis déjà deux ans. La commission européenne prévoyait initialement des clauses de sauvegardes pour limiter l’importation des seuls œufs, sucres et volailles en provenance d'Ukraine à hauteur des moyennes observées en 2022 et 2023. Les députés européens ont pu ajouter à cette liste quelques produits supplémentaires : l’avoine, le maïs, le miel et le gruau. Une procédure spéciale est prévue en cas de crise majeure touchant le blé ou l'orge.

Des productions causant une concurrence déloyale


Cette affaire voit clairement se télescoper l’intérêt des agriculteurs européens soumis aux pressions du libre-échangisme européenne et aux prix de ventes tirés vers le bas qui en découle et la volonté de d’aider l’économie ukrainienne mise à mal par l’intervention militaire russe au sud-est de ce pays initiée au mois de février 2022. L’Ukraine demeure l’un des plus important producteur mondial de céréales malgré la difficulté d’exportation de sa production par la mer Noire existante depuis deux ans. Le pays est aussi connu pour ses élevages industriels de poulets, aux mains de grands groupes appartenant à des oligarques qui ont prospéré sur les décombres de l’agriculture de la période soviétique.

Outre les coûts de production bien inférieurs, ce sont les normes environnementales qui sont très différentes en …

Jérôme Besnard

Soutenez un média 100% indépendant

Pour découvrir la suite, souscrivez à notre offre de pré-abonnement

Participez à l'essor d'un média 100% indépendant
Accédez à tous nos contenus sur le site, l'application mobile et la plateforme vidéo
Profitez de décryptages exclusifs, d'analyses rigoureuses et d'investigations étayées

Commentaires

philippe paternot

Il y a 4 mois

Signaler

0

les autres avant les notres, nos paysans en crèvent

À lire

L'indestructible Donald Trump

Il est indestructible. Milliardaire, homme politique ou président des États-Unis, il traîne dans son sillage un parfum de souffre et de scandales. Contre vents et marées, il se redresse toujours, jusqu’à échapper à une balle qui lui a emporté le lobe de l’oreille. Sa vie est un film hollywoodien. Les Américains l’adorent, le haïssent, ou adorent le haïr, suffisamment pour le réélire président ?

[Éditorial] La France parlementaire à l’arrêt, Emmanuel Macron seul aux commandes

Faute de majorité parlementaire et prétextant l’ouverture des Jeux Olympiques, le Président de la République a renvoyé la formation d’un nouveau gouvernement à la mi-août. En attendant, Gabriel Attal et son équipe démissionnaire continuent d’expédier les affaires courantes. La situation est inédite mais pas sans solutions.

Nice : un incendie criminel tue trois enfants

Dans la nuit du mercredi au jeudi 18 juillet, un incendie s’est déclaré à Nice. Le nombre de victimes s’élève à sept personnes dont trois enfants. La piste criminelle est envisagée.

Dernier train pour Benoît Duteurtre

Le monde des lettres françaises pleure la mort prématurée d’un romancier antimoderne, nostalgique d’une France généreuse où la douceur de vivre n’était pas un vain mot. Benoît Duteurtre avait redonné de fort belle façon leurs lettres de noblesse aux trains, aux vaches, à l’opérette et aux plages normandes.

Enfance en danger : Karl Zéro, Mathieu Bock-Côté et Najat Vallaud-Belkacem au menu d’OMERTA

Le cinquième numéro papier d’OMERTA , d'ores et déjà disponible en kiosque, frappe fort en abordant des thématiques trop souvent taboues, des scandales volontiers mis sous le boisseau, en lien avec l’avenir de nos enfants.

À Voir

Iran : retour d'expérience sur CNews de Régis Le Sommier

Débat entre Régis Le Sommier et BHL