Affaire Stanislas : la gauche tente de relancer la guerre scolaire
Stanislas, établissement privé catholique d'excellence à Paris
En suspendant le versement de ses subventions à l’établissement Stanislas, la mairie de Paris tente de fissurer le consensus relatif à l’enseignement libre existant depuis le début de la Ve République. Cette approche respectueuse des libertés n’a en fait jamais été acceptée par la gauche française.
Jérôme Besnard
18 janvier 2024 à 09:01
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Suite à un rapport de l’inspection du ministère de l’Éducation nationale pointant certaines dérives marginales au sein de l’établissement privé catholique Stanislas qui scolarise 3 500 élèves dans le VIe arrondissement de la capitale, la mairie de Paris a annoncé le 17 janvier suspendre les subventions légales qu’elle lui verse, stigmatisant ainsi l’ensemble d’une communauté éducative de grande qualité. Le rectorat et la direction de l’établissement avaient pourtant travaillé à résoudre les problèmes pointés du doigt dans ce rapport.
Rappelons que la liberté de l’enseignement est un principe fondateur du pacte social français, qui a trouvé son équilibre à la Libération. En septembre 1951, la loi Barangé, portée par les gaullistes, les démocrates-chrétiens et les libéraux consacra le principe d’une subvention versée aux parents scolarisant leurs enfants dans l’enseignement privé. En décembre 1959, la loi Debré, souhaitée par le général de Gaulle intégra la grande majorité de l’enseignement privé au service public de l’Éducation nationale en posant le principe d’un contrat d’association passé entre l’État et les établissements concernés.
Le grand mouvement de 1984
C’est la gauche socialo-communiste qui ralluma la guerre scolaire au lendemain de l’élection de François Mitterrand à l’élection présidentielle de 1981 en voulant intégrer de force les enseignants du privé au sein de la fonction publique. Il s’ensuit une série de manifestations de grande ampleur durant les premiers mois de l’année 1984, le rejet du projet Savary par le chef de l’État et, entre autres facteurs, la chute du gouvernement de Pierre Mauroy au mois de juillet de la même année.
Ces dernières années, ce sont les établissements privés sous contrat et l’enseignement à la maison qui ont fait l’objet de restrictions et de renforcement des contrôles sans que soit toujours bien distingué entre les pratiques à problème, lié notamment à un radicalisme religieux et le choix légitime de parents inquiets de la …
Jérôme Besnard
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Commentaires
philippe paternot
Il y a 5 mois
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1
dès que quelqu'un réussit , la gauche veut lui couper la tête, drole de civilisation
philippe paternot
Il y a 5 mois
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1
dès que quelqu'un réussit , la gauche veut lui couper la tête, drole de civilisation