Trump sur l’Ukraine : nouveau coup de barre vers Poutine

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Comme c’était prévisible, les espoirs suscités par la visite des quatre leaders européens que sont Emmanuel Macron, Keir Starmer, Friedrich Merz et Donald Tusk à Kiev ont été de courte durée.

Venus dans la capitale ukrainienne pour apporter leur soutien à Volodymyr Zelensky, les Européens pensaient pouvoir imposer un cessez-le-feu de 30 jours à Vladimir Poutine. Donald Trump trouvait séduisante l’idée proposée par les Européens à l’issue du mini-sommet de Londres début mars. De là à imaginer que les États-Unis revenaient dans le camp occidental, il n’y avait qu’un pas que les leaders européens ont allègrement franchi en se rendant à Kiev.

Trump-Poutine

Patatras ! Même pas vingt-quatre heures après que l’Ukraine et ses alliés aient proposé un cessez-le-feu à Poutine censé démarrer ce lundi, voilà que le président russe propose un dialogue sans conditions préalables qui se tiendrait à Istanbul jeudi 15 mai. Et Donald Trump de renchérir, enjoignant les Ukrainiens à sauter sur l’occasion. Ce que Volodymyr Zelensky s’empresse de faire en disant à Poutine qu’il l’attendra jeudi à Istanbul. Les deux hommes se sont rencontrés une seule fois, à Paris, en 2019, et à l’initiative d’Emmanuel Macron. Rien n’indique que Poutine compte se déplacer à Istanbul lui-même. Il est fort probable qu’il n’a même aucune intention de s’y rendre. Mais la démarche initiée par le maître du Kremlin, appuyée par Trump, laisse les Européens dans le vent, leur prouvant que, sur la résolution de ce conflit, ils ne peuvent que faire de la figuration. Trump vient de leur prouver une nouvelle fois que la paix est bien son objectif, mais qu’il est prêt à saisir n’importe quelle opportunité de la voir se réaliser, dusse-t-il laisser une nouvelle fois les coudées franches à Poutine et accéder à de nombreuses conditions émises par les Russes. À l’heure où s’achèvent les trois jours de cessez-le-feu décrétés unilatéralement par Poutine à l’occasion du 9 mai, on pourra constater s’il y a des frappes dans la profondeur côté russe et/ou ukrainien, et dans quel état d’esprit sont les belligérants. Si le ciel reste calme, c’est plutôt bon signe. La discussion pourra peut-être s’engager. Quoi qu’il en soit, elle promet d’être longue…

Voir aussi : Défilé du 9 mai à Moscou, entretien avec Vladimir Fédorovski

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