Donald Trump rencontrera Xi Jinping le jeudi 30 octobre en Corée du Sud, en marge du sommet de l’Apec. Cette entrevue s’annonce décisive pour l’équilibre économique mondial et les relations sino-américaines, alors que les tensions commerciales et technologiques se sont récemment ravivées.
Depuis plusieurs semaines, Washington et Pékin s’affrontent par mesures interposées : extension des sanctions américaines contre des entreprises chinoises, riposte de Pékin via un contrôle accru des exportations de terres rares, essentielles à l’industrie mondiale. Dans ce contexte, la rencontre de Gyeongju vise à redéfinir les bases d’un dialogue pragmatique, où les deux puissances cherchent à consolider leur influence sans rompre totalement le fil de la coopération économique.
Malgré les menaces tarifaires brandies par Trump, qui n’a pas hésité à évoquer de nouvelles taxes pouvant atteindre 100 % sur les produits chinois, les signaux d’apaisement existent. Le président américain, fidèle à sa diplomatie transactionnelle, espère conclure un accord « bon pour l’Amérique », tout en préservant ses marges de manœuvre face à Pékin. Pour sa part, Xi Jinping entend exploiter cette rencontre pour afficher une Chine sûre d’elle, capable de résister à la pression américaine tout en imposant ses conditions sur la scène commerciale mondiale.
Cette réunion bilatérale pourrait marquer le retour d’un dialogue fort entre les deux superpuissances, dans un monde où l’Europe s’efface et où la Russie s’impose comme allié stratégique de Pékin. En dépit de leurs divergences, Trump et Xi partagent un intérêt commun : stabiliser les marchés et affirmer leur leadership dans un ordre mondial en mutation.
L’enjeu dépasse les droits de douane ou les exportations : il s’agit de savoir qui imposera son rythme au XXIe siècle, dans une guerre économique où les alliances fluctuent et où la suprématie technologique vaut plus que les canons.





