Avec les drones, la présence en nombre de mercenaires appelés pudiquement des deux côtés « volontaires » aura représenté un changement radical dans la façon dont on pratique la guerre aujourd’hui.
Pour l’usage de SMP (sociétés militaires privées), la France s’enorgueillit de ne pas en avoir. L’ombre de Bob Denard et de ses « affreux » plane encore largement sur l’état-major, ce qui fait qu’officiellement, nous restons la dernière puissance militaire à refuser les SMP. Le nombre de celles-ci a en revanche explosé mondialement. L’Ukraine, au vu de l’intensité et de la durée du conflit, est un théâtre idéal pour eux.
Pourtant, entre 120 et 150 Français se seraient rendus en Ukraine pour y combattre depuis le début du conflit. Ce ne sont pas des mercenaires à proprement parler mais des volontaires idéalistes, des gens venus aider l’Ukraine. Le mercenariat, ce sont des gens aguerris vendant leurs compétences et qui combattent dans un pays étranger.
Au cours de ces quatre années de conflit en Ukraine, les « soldats de fortune », motivés tant par les convictions que par l’appât du gain ou le souhait de livrer une dernière bataille, auront largement contribué à peser sur le sort des armes, d’un côté comme de l’autre. Certaines SMP, comme Wagner, ont même joué un rôle décisif, notamment à Bakhmout, dans l’évolution du conflit en remportant une victoire clef pour le camp russe qui a permis d’affaiblir l’armée ukrainienne. Côté ukrainien, les volontaires étrangers ont joué un rôle important, intégrant des unités comme la Légion ukrainienne ou le bataillon « Kraken ».
Cette semaine, on apprend que 17 mercenaires originaires d’Afrique du Sud et combattant dans le Donbass ont demandé à être rapatriés. Ils sont âgés de 19 à 33 ans, viennent de plusieurs pays d’Afrique. Des mercenaires africains en effet participent, dans les deux camps, à la guerre qui a commencé par l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022. On trouve aussi beaucoup de Sud-Américains, en particulier des Colombiens, surtout du côté ukrainien.
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