Les États-Unis tentent de freiner les ambitions technologiques de la Chine en prononçant des sanctions sur les semi-conducteurs

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Jusque-là, les États-Unis n’avaient établi de sanctions que contre des entreprises chinoises ciblées, en se fondant sur différents motifs, comme la violation des lois américaines, avec le cas Huawei, celle des droits humains ou la collaboration avec le complexe militaro-industriel chinois. Les nouvelles sanctions prévoient l’encadrement de « l’exportation de certains produits et logiciels américains à toute entité chinoise » d’après Le Monde. Les entreprises chinoises souhaitant en bénéficier devront obtenir une licence. 
Selon le communiqué du département du commerce américain, ces mesures permettront de limiter la capacité pour la Chine à acheter et à fabriquer certaines puces haut-de-gamme utilisées dans des applications militaires. La secrétaire adjointe au commerce a déclaré dans ce sens : « Nos actions protègeront la sécurité nationale et les intérêts de la politique étrangère des USA, tout en envoyant un message clair selon lequel le leadership technologique américain est une question de valeurs et d’innovation ». 
 
Les sanctions prononcées par les Américains interdisent également à toute personne américaine de participer au « développement, à la production ou à l’utilisation de circuits intégrés dans une usine chinoise de puces électroniques » d’après Le Monde. Cette mesure touche non seulement les citoyens américains, mais encore les résidents aux États-Unis ainsi que les détenteurs d’une carte de résident permanent. Selon le site Tribune.fr, cette contrainte devrait amener « 43 cadres supérieurs de nationalité américaine employés par 16 sociétés chinoises de semi-conducteurs cotées à la Bourse Shanghai » à « choisir entre garder leur emploi ou perdre leur nationalité américaine ». Ces mesures visent à limiter le transfert de savoirs, assuré par de nombreux Américains, surnommés « tortues de mer ». Souvent Chinois d’origine et venus s’installer en Chine pour travailler dans le secteur technologique après avoir reçu une formation dans la Silicon Valley, ils sont ciblés par les sanctions. 
Dans ce bras de fer entre les États-Unis et la Chine, Taïwan se range derrière Washington. La ministre taïwanaise de l’Économie, en déplacement à Washington la semaine dernière, a déclaré lors d’une conférence de presse que les entreprises taïwanaises respecteraient les contrôles américains à l’exportation. La bourse de TSMC, le leader taïwanais des semi-conducteurs, a néanmoins chuté de 8% depuis l’annonce des sanctions par les Américains. 

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