Le président américain Donald Trump a annoncé lundi soir la prolongation de 90 jours de la trêve commerciale avec la Chine, repoussant son échéance au 10 novembre 2025.
Cette décision, officialisée par décret, intervient après plusieurs cycles de négociations à Londres et Stockholm. Selon le chef de l’État, Pékin continue de prendre des mesures importantes pour répondre aux préoccupations américaines en matière de sécurité économique et nationale, ce qui justifie le maintien de l’accord.
En parallèle, la Chine a confirmé qu’elle suspendrait également l’augmentation de ses droits de douane sur les produits américains pour la même durée, tout en conservant une surtaxe de 10 %. Les deux puissances avaient instauré cette trêve en mai à Genève, limitant les surtaxes américaines à 30 % sur les produits chinois, contre 10 % pour les produits américains exportés vers la Chine. L’objectif est d’éviter un nouvel embrasement dans une guerre commerciale qui avait atteint des niveaux record au printemps.
Donald Trump a profité de cette annonce pour adresser un message direct à Pékin sur sa plateforme Truth Social, l’exhortant à quadrupler ses achats de soja américain. Selon lui, cette mesure contribuerait à réduire le déficit commercial bilatéral et à soutenir les agriculteurs américains. Le président a insisté sur la qualité du soja produit aux États-Unis et a remercié personnellement Xi Jinping pour les discussions en cours.
Autre décision notable : l’or restera exempté des nouveaux droits de douane imposés par Washington. La clarification était attendue par les marchés après des rumeurs d’inclusion du métal précieux dans la liste des produits taxés. L’annonce a dissipé les inquiétudes des investisseurs, alors que l’or venait d’atteindre un nouveau record.
Pour Donald Trump, cette prolongation de la trêve s’inscrit dans une stratégie visant à obtenir de nouvelles concessions chinoises tout en évitant une escalade immédiate. Mais à l’approche de la présidentielle américaine et dans un contexte de tensions géopolitiques, l’avenir de ces négociations reste suspendu à la volonté des deux capitales de transformer cette pause en accord durable.
