La polémique enfle après une vidéo où Brigitte Macron qualifie de « sales connes » les militantes du collectif #NousToutes qui avaient fait irruption, masquées et criant « violeur », lors d’un spectacle d’Ary Abittan aux Folies Bergère.
L’humoriste, blanchi après trois ans d’enquête et un non-lieu confirmé en appel, voit depuis des mois chacune de ses représentations perturbée par un activisme féministe devenu coutumier des opérations coups de force. Samedi soir, ces militantes avaient de nouveau interrompu le spectacle en brandissant des accusations déjà jugées infondées par la justice.
Le lendemain, la Première dame s’est rendue à la représentation avec sa fille. En coulisses, lorsqu’Abittan confie « avoir peur » d’une nouvelle action, Brigitte Macron répond avec humour que, si d’autres militantes surgissent, « on va les foutre dehors ». Une phrase captée par une caméra et immédiatement instrumentalisée par les réseaux militants, qui tentent d’y voir une insulte politique plutôt qu’une réaction intuitive à des méthodes qui, de toute évidence, cherchent surtout à empêcher un artiste de travailler en paix.
Comme souvent, les voix les plus radicales se sont engouffrées dans l’affaire : indignation automatique de #NousToutes, messages martiaux de personnalités militantes, et surréaction de figures de la gauche écologiste et insoumise. Tous brandissent l’argument moral, oubliant que la justice a tranché et que la présomption d’innocence n’est pas un concept à géométrie variable. Les mêmes militantes qui revendiquent la défense des femmes transforment désormais chaque désaccord en procès public, quitte à piétiner les décisions judiciaires et à imposer un climat d’intimidation dans les salles de spectacle.
L’entourage de Brigitte Macron a précisé qu’il ne s’agissait que d’une critique des méthodes « radicales » employées par les manifestantes, méthodes qui consistent à masquer les visages, interrompre des spectacles et distribuer des accusations infamantes sans preuves nouvelles. Une clarification qui n’a pas suffi à calmer les militantes les plus virulentes, désormais engagées dans une bataille symbolique où toute nuance disparaît.
L’affaire révèle surtout l’ampleur de la dérive d’un certain activisme woke qui, au nom d’une cause qu’il prétend représenter, s’autorise toutes les intrusions et tous les anathèmes. En rappelant, sur le ton de la plaisanterie, qu’on peut défendre la liberté de création sans se laisser intimider par des actions de dissuasion militante, Brigitte Macron a surtout mis en lumière ce que beaucoup pensent tout bas : la colère de minorités radicalisées ne saurait dicter qui a le droit de monter sur scène dans un pays où la justice, et non la vindicte, tranche les accusations.





