L'entrée de Sciences Po Paris, rue Saint-Guillaume
Alors que son directeur Mathias Vicherat, sous le coup d’une enquête pour violences conjugales, a démissionné le 13 mars, le prestigieux établissement d’enseignement supérieur de la rue Saint-Guillaume est pointé du doigt pour la virulence de militants propalestiniens à l’encontre notamment d’étudiants d’origine juive.
Jacques Cognerais
14 mars 2024 à 09:28
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Longtemps, Sciences Po fut l’école de l’entre-soi parisien, ou se croisaient rejetons de bonnes familles de l’ouest parisien et enfants de la gauche intellectuelle de la Montagne Sainte-Geneviève. La dérive idéologique de l’établissement a commencé en 1996 avec la nomination de Richard Descoings (1958-2012) à la direction de la vénérable institution fondée en 1872 par le libéral Émile Boutmy sous le nom d’École libre des Sciences politiques. L’homme fut adoubé à ce poste par Alain Juppé et René Rémond, affichant l’ambition de faire de Sciences Po un « Harvard à la française ». Pour ce faire, il internationalise l’école et l’ouvre à des élèves issus de Zones d’éducation prioritaire (ZEP), c’est-à-dire des banlieues et, souvent, de l’immigration. Adulé par les médias, Richard Descoings terminera tragiquement son existence aux États-Unis, dans une chambre d’hôtel de Manhattan, après une nuit passée avec des « escort boys ».
Scandales sexuels à répétition
En 2013, c’est Frédéric Mion, qui prend le relais. Cet ancien conseiller ministériel de Jack Lang, devra démissionner le 9 février 2021, suite à l’affaire de viols et agressions sexuelles reconnue par Olivier Duhamel, président de la Fondation nationale des sciences politiques depuis 2016. Frédéric Mion a dû en effet avoir été mis au courant des agissements d’Olivier Duhamel dès 2018. C’est Mathias Vicherat, ancien membre du syndicat étudiant de gauche UNEF et ancien proche collaborateur d’Anne Hidalgo qui est alors appelé à prendre la direction de Sciences Po Paris, déterminé à poursuivre la ligne communautariste et wokiste initiée originellement par Richard Descoings. Jusqu’à ce qu’il soit à son tour mis en cause par la justice, pour des faits de violences conjugales.
Jean-Luc Mélenchon minimise
Il est très symbolique que Mathias Vicherat, 45 ans, ait démissionné au lendemain d’un rassemblement propalestinien qui s’est déroulé le 12 mars dans l’amphithéâtre Boutmy de la rue Saint-Guillaume où ils ont déployé des …
Jacques Cognerais
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philippe paternot
Il y a 4 mois
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