Vidéosurveillance algorithmique : la fin des libertés ?
Caméra de vidéoprotection
Expérimentée pendant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, l’utilisation de la vidéosurveillance algorithmique devrait être prolongée selon les informations de France Info. Pourtant, le ministère de l’Intérieur affirmait jusqu’ici que la mesure ne s’étendrait pas au-delà de la période olympique. Cette volonté du gouvernement Barnier pose également des questions sur les libertés fondamentales.
Rémy Savarit
2 octobre 2024 à 12:30
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Une surveillance toujours plus accrue. Selon les informations de France Info, le gouvernement Barnier devrait prolonger l’utilisation de la vidéosurveillance algorithmique. Lors de son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre a indiqué, au moment d’évoquer les enjeux sécuritaires, souhaiter une “généralisation de la méthode expérimentée pendant les Jeux olympiques”, sans dire explicitement de quoi il s’agissait. Quelques jours plus tôt, le Préfet de police de Paris, Laurent Nunez plaidait pour maintenir et étendre le dispositif, estimant qu’il avait “démontré son utilité” durant les JO.
De son côté, le ministère de l’Intérieur indiquait jusqu’ici que cette mesure n’irait pas au-delà de la période olympique. Cependant, le texte de loi prévoyait déjà une prolongation de l’utilisation de la vidéosurveillance algorithmique jusqu’au 31 mars 2025 dans le cadre de manifestations sportives, récréatives ou culturelles.
Ce système couple des caméras de surveillance à l’intelligence artificielle. Selon Numerama, il est utilisé pour “cibler des départs de feu, des objets abandonnées, des mouvements de foule, des armes, des densités excessives, une personne à terre, des véhicules ou des individus à contresens ou se trouvant dans des endroits sensibles ou interdits”. Plusieurs municipalités ont déjà opté pour son utilisation, à l’image de Nice qui s’en sert notamment pour détecter les entorses au Code de la route, les regroupements, ou encore à compter les piétons, les scooters et les trottinettes sur un axe déterminé.
Dans une publication sur son site internet, Amnesty International France résume ainsi son utilisation : “Marcher à contresens d’une foule aux abords d’un stade parce que vous rejoignez vos amis pourra faire de vous une personne suspecte. Ce qui aura analysé votre mouvement : un algorithme.”
La question des libertés fondamentales
Si la vidéosurveillance “augmentée” devait être utilisée pour la première fois au niveau national …
Rémy Savarit
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