Politique

Valérie Boyer sur les cabinets de conseil : « Rien n’était encadré »

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Sept mois après le scandale McKinsey, le Sénat revient sur l’encadrement des cabinets de conseil. Le rapport de mars n’était donc pas suffisant ?

Il y a eu le rapport, et maintenant la suite législative. Celle-ci a été donnée hier puisque nous avons voté dans l’hémicycle un certain nombre de propositions qui étaient dans le rapport. Ce texte a d’ailleurs été voté à l’unanimité sur tous les bans. 


Que contient ce texte ?

Cette proposition de loi est transpartisane, et décline les propositions du rapport d’enquête. Le délai de sept mois montre que nous avons été efficaces. 

L’esprit du texte, c’est de mettre fin au recours tous azimuts aux cabinets de conseil. Nous souhaitons mettre fin à l’opacité, au foisonnement incontrôlé des prestations, à la dépossession de l’État de ses fonctions stratégiques, et au risque déontologique de conflit d’intérêts. 

Jusqu’à présent, il y a eu des opérations de déminage médiatique, beaucoup d’annonces, et évidemment peu d’actions : nous sommes en « macronie » après tout. Il y a bien eu une circulaire en janvier, mais ce n’était rien face à la multiplication des prestations de conseil. 

Nous avions quatre objectifs : fin de l’opacité, encadrer le recours aux consultants, renforcer leurs obligations déontologiques, et mieux protéger les données de l’administration. 

Que contient ce texte ? Chaque année, l’État devra publier la liste des prestations de conseil, les fonctionnaires seront informés des prestations en amont, ce qui obligera ces cabinets à rendre des travaux : ce n’était pas le cas auparavant. Les cabinets de conseil n’auront plus le droit d’utiliser le logo de l’administration, un consultant n’est pas un fonctionnaire. Les pro bono, prestations gratuites, seront également interdites pour éviter les soupçons de renvoi d’ascenseur douteux. Le démarchage des cabinets pour gagner des contrats sera également publié. 

Les consultants seront obligés d’utiliser la langue française dans leurs échanges avec l’administration. Ça ne sert à …

Alexandre de Galzain

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