6 000 migrants ont débarqué en 24 heures sur la petite île italienne de Lampedusa. Une situation catastrophique qui échappe aux autorités locales et qui, au vu des premières réactions en France, pourrait bien replacer l’immigration au centre du débat des élections européennes.
Wandrille de Guerpel
14 septembre 2023 à 13:57
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Il s’agit peut-être de la plus grande vague migratoire qu’a connue l’Europe dans son histoire en un si bref laps de temps. En effet, à ses portes, la situation semble incontrôlable. En à peine plus de 24 heures, 6 000 migrants ont débarqué sur l’île italienne de Lampedusa, au sud de la Sicile. Si elle est déjà connue pour être un hotspot de l’immigration, la situation que vite cette île de 6 000 habitants est inédite.
Le « calvaire » que décrivent certains de ses habitants au vu des premiers débordements déjà constatés s’est déclenché le 12 septembre jusqu’à la fin de la journée du lendemain. Ce ne sont pas moins de 112 bateaux, arrivés par vagues de 10, qui ont accosté sur les côtes italiennes. Selon Marine Le Pen, il s’agit d’une « action concertée », pointant la responsabilité des passeurs. Ces bateaux arrivent de Tunisie et sans surprise de Libye. Ce pays traverse effectivement une tempête et des inondations sans précédent, qui ont déjà causé la mort de plus de 3 800 personnes.
« C’est l’apocalypse »
Selon la Croix-Rouge –présente sur place– la capacité du camp d’enregistrement est de 400 places, ce qui est nettement insuffisant pour gérer le flux de migrants. Le prêtre de la ville s’est confié aux médias en assurant : « C’est l’apocalypse ». Face à l’ampleur du phénomène, le maire de Lampedusa, Filippo Mannino, a décrété l’état d’urgence pour une durée de six mois. Le silence de Giorgia Meloni, élue sur ses promesses fortes en matière d’immigration, est assourdissant pour les habitants de l’île qui s’estiment abandonnés face à la crise. De son côté, Antonio Tajani, ministre italien des Affaires étrangères, a assuré que Rome « fera tout ce qui est nécessaire pour aider les habitants de Lampedusa et les migrants qui continuent d’arriver sur l’île ».
En clair, l’objectif est d’assurer l’acheminement des migrants dans les autres villes du pays pour lutter contre la surpopulation de l’île. Berlin a déjà annoncé qu’elle ne viendrait pas en aide à Rome en acceptant …
Wandrille de Guerpel
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Commentaires
philippe paternot
Il y a 1 semaines
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le changement de population n'est qu'un sentiment (dirait un ministre macroniste) et une chance pour l'europe (dirait un socialiste)
Misericordia Scribo
Il y a 1 semaines
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Le 6 octobre 2021, le Figaro citait les propos de l'homme qui a remis les clés de l'État à François Hollande, ce Président "normal", le 15 mai 2012: «la crise migratoire n'a pas commencé, elle est à venir». La vague de Lampedusa ne doit pas surprendre. C'était attendu. Bien évidemement, le doublement de la population d'une île en quelques jours ne peut que surprendre. D'ou que viennent les arrivants. Les observateurs impliqués, les citoyens des côtes sud de l'Europe, et les touristes méditeranéens peuvent témoigner de ce qu'ils voient. Cette "vague"-ci ne peut pas passer sous les radars Médias. Ni Politiques. Pourtant, les "vaguelletes" du même ordre perfusionnent ces territoires depuis longtemps, c'est simplement factuel. Lampedusa est un bon exemple pour appréhender la question de l'accueil. Ici, dans cette île, petit coin de paradis ou il fait bon vivre (?), l'Italie, accueillante, propose une capacité de 400 places aux arrivants. C'est généreux, c'est "humain", c'est solidaire. Mais pas assez. Dix fois plus n'est pas suffisant. Vingt fois plus conviendrait mieux. 20 fois plus. 20 fois plus à quel rythme ? Avec quelle fréquence la générosité de l'Italie et celle de l'UE doit se multiplier par 20 ? Parlons nous d'un échéancier annuel, mensuel, hebdomadaire, quotidien ? Madame Von der Leyen, qui n'est élue par aucun citoyen de l'UE, propose une solution logique et contrainte. Répartir. Déjà mal traités pendant leur voyage, ces hommes pour la plupart, illétrés, pour l'immense majorité, vont être maintenant acheminés, un peu comme du bétail, vers une terre promise. Là ou les Français, les Italiens, les Grecs, les Hongrois, les Danois, les Polonais ne veulent pas d'eux. Là ou le quotidien est difficile pour chacun. Dans une Europe en guerre. Comme chacun d'entre nous, avec nos comptes bancaires, il suffit de regarder le solde. Ni la France, avec un déficit abyssal, ni l'UE, ne peuvent financer un accueil. La porte de la Chapelle est déjà un endroit sinistre. Nos tribunaux administratifs sont occupés à 40% par des affaires liées au séjour d'étrangers, notre hopital manque de médecins, notre école manque de profs. 20 fois plus ? Encore et encore ? Vraiment ? Madame Von der Leyen, êtes vous consciente ou même lucide, ou êtes vous restée scotchée sur un LSD dans les années 70 ?
philippe paternot
Il y a 1 semaines
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le changement de population n'est qu'un sentiment (dirait un ministre macroniste) et une chance pour l'europe (dirait un socialiste)
Misericordia Scribo
Il y a 1 semaines
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Le 6 octobre 2021, le Figaro citait les propos de l'homme qui a remis les clés de l'État à François Hollande, ce Président "normal", le 15 mai 2012: «la crise migratoire n'a pas commencé, elle est à venir». La vague de Lampedusa ne doit pas surprendre. C'était attendu. Bien évidemement, le doublement de la population d'une île en quelques jours ne peut que surprendre. D'ou que viennent les arrivants. Les observateurs impliqués, les citoyens des côtes sud de l'Europe, et les touristes méditeranéens peuvent témoigner de ce qu'ils voient. Cette "vague"-ci ne peut pas passer sous les radars Médias. Ni Politiques. Pourtant, les "vaguelletes" du même ordre perfusionnent ces territoires depuis longtemps, c'est simplement factuel. Lampedusa est un bon exemple pour appréhender la question de l'accueil. Ici, dans cette île, petit coin de paradis ou il fait bon vivre (?), l'Italie, accueillante, propose une capacité de 400 places aux arrivants. C'est généreux, c'est "humain", c'est solidaire. Mais pas assez. Dix fois plus n'est pas suffisant. Vingt fois plus conviendrait mieux. 20 fois plus. 20 fois plus à quel rythme ? Avec quelle fréquence la générosité de l'Italie et celle de l'UE doit se multiplier par 20 ? Parlons nous d'un échéancier annuel, mensuel, hebdomadaire, quotidien ? Madame Von der Leyen, qui n'est élue par aucun citoyen de l'UE, propose une solution logique et contrainte. Répartir. Déjà mal traités pendant leur voyage, ces hommes pour la plupart, illétrés, pour l'immense majorité, vont être maintenant acheminés, un peu comme du bétail, vers une terre promise. Là ou les Français, les Italiens, les Grecs, les Hongrois, les Danois, les Polonais ne veulent pas d'eux. Là ou le quotidien est difficile pour chacun. Dans une Europe en guerre. Comme chacun d'entre nous, avec nos comptes bancaires, il suffit de regarder le solde. Ni la France, avec un déficit abyssal, ni l'UE, ne peuvent financer un accueil. La porte de la Chapelle est déjà un endroit sinistre. Nos tribunaux administratifs sont occupés à 40% par des affaires liées au séjour d'étrangers, notre hopital manque de médecins, notre école manque de profs. 20 fois plus ? Encore et encore ? Vraiment ? Madame Von der Leyen, êtes vous consciente ou même lucide, ou êtes vous restée scotchée sur un LSD dans les années 70 ?