Ursula von der Leyen presque sûre d’être reconduite à la tête de la Commission européenne
La crise politique française n’a rien changé à la volonté des chefs d’États et de gouvernements de l’Union européenne de reconduire l’actuelle présidente de la Commission européenne. Le Président du Conseil européen sera un ancien Premier ministre socialiste portugais tandis que le diplomatie de l’UE sera confiée à une Estonienne très virulente contre la Russie.
Jérôme Besnard
27 juin 2024 à 22:00
Partager via
La lecture des articles est réservée aux abonnés
Ursula von der Leyen, 65 ans, a réussi son pari : se faire reconduire à la tête de la toute puissante Commission européenne de Bruxelles malgré les actions judiciaires qui visent son action controversée durant la pandémie de Covid-19 et notamment sur ses relations avec le laboratoire américain Pfizer. L’opposition de François-Xavier Bellamy, membre du PPE comme Ursula von der Leyen, martelée durant la récente campagne électorale, n’aura pas infléchi la position des chefs d’États et de gouvernements de l’Union européenne réunis à Bruxelles le 27 juin. Cette désignation devra ensuite être ratifiée par le Parlement européen.
D’autre part, le libéral belge Charles Michel, jusque-là Président du Conseil de l’Union européenne sera remplacé par Antonio Costa, 62 ans, jusqu’il y a peu Premier ministre socialiste du Portugal. Le groupe libéral auquel appartiennent les amis d’Emmanuel Macron a en effet marqué le pas lors des récentes élections au Parlement européen et a donc dû renoncer à ce poste assez symbolique au demeurant.
Une Estonienne en charge de la diplomatie
Enfin, le poste de responsable de la diplomatie européenne est confié à l’Estonienne Kaja Kallas, 47 ans, Première ministre libérale de son pays depuis près de quatre ans. Elle est réputée être très hostile à la Russie, ce qui n’est guère surprenant lorsque l’on connait l’histoire et la géopolitique des trois États baltes. Cette atlantiste revendiquée va remplacer le socialiste espagnol Josep Borrell, il est vrai âgé de 77 ans.
Ce petit jeu de chaises musicales entre les démocrates-chrétiens, les libéraux et les socialistes n’a rien de surprenant pour qui connait le fonctionnement des institutions européennes. Seul le Premier ministre hongrois Viktor Orban et dans une moindre la Présidente du conseil italien, Giorgia Meloni, déplorent cette situation. Ils attendent tous les deux avec intérêt le résultat des élections législatives anticipées en France, prévues les 30 juin et 7 juillet. La désignation d’un …
Jérôme Besnard
Soutenez un média 100% indépendant
Pour découvrir la suite, souscrivez à notre offre de pré-abonnement
Participez à l'essor d'un média 100% indépendant
Accédez à tous nos contenus sur le site, l'application mobile et la plateforme vidéo
Profitez de décryptages exclusifs, d'analyses rigoureuses et d'investigations étayées
Soyez le premier à ajouter un commentaire