Uranium : les incohérences énergétiques d’Emmanuel Macron
Centrale nucléaire de Chooz
Emmanuel Macron s’est rendu ce 2 novembre en Asie centrale pour sécuriser les approvisionnements français en uranium. Après les sanctions contre le gaz russe, la France ne peut plus tout miser sur les énergies renouvelables et remet le nucléaire à l’honneur. De fait, l’uranium demeure plus que jamais un actif stratégique pour Paris.
Julie Péron
2 novembre 2023 à 17:00
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Ce jeudi 2 novembre, Emmanuel Macron s’est rendu au Kazakhstan, puis en Ouzbékistan, afin d’entretenir les accords énergétiques convenus entre la France et ces différents pays. Les groupes français Veolia et Suez gèrent le chauffage et l’assainissement des eaux à Tachkent, et l’Ouzbékistan approvisionne la France en uranium. En effet, l’Hexagone exploite l’énergie nucléaire depuis 1977 et en fait aujourd’hui sa première source de production d’électricité. Le dirigeant français cherche alors à multiplier ses sources d’approvisionnement en uranium : le Kazakhstan et l’Ouzbékistan s’ajoutent alors à la liste des fournisseurs, avec notamment l’Australie et le Niger. Si la France est aujourd’hui à la recherche d’approvisionneurs, c’est parce qu’elle ne produit plus d’uranium depuis 1990 et ne dépend plus que des importations. Parmi elles, la Russie resterait un fournisseur stratégique, selon Greenpeace. Un rapport publié par l’ONG indiquait qu’« en moyenne, depuis les années 2000, environ 40 % des importations françaises d’uranium enrichi provenaient de Russie, contre 67 % en 2022 ».
« La France n’est plus en mesure de tout miser sur l’éolien et le solaire »
L’association environnementale précise également que « la quasi-totalité de l’uranium naturel en provenance du Kazakhstan, et une partie considérable de celui venant d’Ouzbékistan passe entre les mains de Rosatom ».
Mais comment l’uranium est-il redevenu le centre d’intérêt principal de la France en termes d’énergie ? L’année dernière encore, le gouvernement français semblait totalement décidé à investir massivement dans les énergies renouvelables, dans le but de limiter la production nucléaire. De nombreuses centrales ont été fermées et plus de 8 000 éoliennes se dressent aujourd’hui sur le territoire de la métropole. Comme l’avait déclaré Loïk le Floch-Prigent, ancien président de Rhône-Poulenc, Elf, Aquitaine, GDF et de la SNCF, dans le numéro 3 de notre Magazine « on est parti de l’idée qu’il fallait développer …
Julie Péron
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philippe paternot
Il y a 4 semaines
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"incohérences," vous êtes gentils