Robert Kennedy Jr va annoncer son ralliement à Trump, qui constitue l'énième épisode d’une campagne électorale pas comme les autres. Retour sur une rencontre en 2006 avec un homme particulier dont le destin pourrait bien briser la malédiction familiale.
Régis Le Sommier
23 août 2024 à 11:40
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Il m’avait dit au sujet de son père, « depuis 22 ans, je refuse de parler de l’assassinat de mon père ». La douleur était palpable tout le long de cette rencontre qui eut lieu en 2006 à New York. Une douleur qui concernait aussi son oncle lorsqu’il disait encore avec une émotion non masquée : « je ne crois pas qu’on reverra un Kennedy à la Maison Blanche ». Pourtant, s’il rallie Trump, Robert Kennedy Jr, avocat des causes environnementales pourrait bien se retrouver « attorney general », c’est-à-dire ministre de la justice, au poste qu’occupait son père entre 1961 et 1964, date de sa mort. Ce serai un sacré pied de nez à la malédiction des Kennedy et une sacrée ironie de l’histoire qui verrait le rejeton de la plus célèbre famille démocrate des États-Unis participer par son ralliement à la victoire d’un Républicain.
Robert Kennedy Jr doit annoncer son retrait de la course à la présidence américaine lors d’un meeting à Phoenix dans l’Arizona. La raison en est l’argent qui se tarie et l’accélération de la campagne à la fois chez Trump et chez Harris qui laisse désormais peu de place pour un troisième candidat. D’abord, Robert Kennedy Jr a fait une belle campagne. On a tendance à l’oublier. Un sondage réalisé cette semaine par le média « The Hill » le créditait encore de 8,7% des voix. RFK Jr a tout de même baissé significativement depuis l’arrivée de Kamala Harris dans la bataille. D’autres sondages le placent autour de 5%. De plus, il n’est pas présent sur les bulletins de vote de tous les états. Les Démocrates ont tout fait pour qu’il n’y soit pas. Difficile de savoir sur quel pied danser avec Robert Kennedy Jr. Il s’est présenté comme indépendant parce que ces mêmes démocrates n’ont pas voulu de lui lors de la primaire. Depuis, il navigue d’une déclaration à une autre, jetant parfois la confusion au sein de ses propres équipes quant à son positionnement. Figure antivax et défenseur de l’environnement, il est également en faveur du droit à l’avortement. Lorsque je …
Régis Le Sommier
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