Géopolitique

Ukraine : les mots de la guerre…

La lecture des articles est réservée aux abonnés


« La défaite de l’Ukraine serait notre défaite et notre déshonneur ». Il y a un mois, dans le magazine Marianne, l’ancien directeur de l’École de Guerre, le général Vincent Desportes exhortait la France et l’Europe à agir pour empêcher une percée de l’armée russe en Ukraine. C’était aux lendemains de la reconquête par Moscou de la ville stratégique d’Avdiivka à l’Ouest de Donetsk, au prix de combats terribles et de pertes colossales de part et d’autre. L’inquiétude gagnait les chancelleries car, par-delà cette défaite, l’Ukraine donnait de réels signes de faiblesses, tant par ses manques de munitions et d’hommes que par le limogeage de son très populaire chef d’État-major par le président Zelensky. Chacun redoutait un effondrement du front avec une possible conquête par les Russes des villes d’Odessa et de Kharkov, voire davantage... 

Un mois s’est écoulé et beaucoup d’eau sous les ponts. Mais on retiendra deux conséquences à ce changement majeur dans la guerre en Ukraine. D’abord que les Américains sont désormais aux abonnés absents. Certes, ils restent présents mais dans des proportions bien moindres pour épauler l’armée ukrainienne. Surtout, c’est le réservoir d’argent qui s’est tari. Au Congrès, une aide de 60 milliards de dollars est bloquée depuis des mois par faute d’approbation des élus républicains. Ceux-ci réclament même l’ouverture de négociations. Prenant acte de cette « désertion », le président français Emmanuel Macron s’est saisi de l’étendard des défenseurs de l’Ukraine en proposant un possible envoi de troupes au sol. Le tôlé fut fulgurant. Dès le lendemain, la plupart des alliés, en dehors des Pays Baltes et de la Pologne, se désolidarisait de la France. Olaf Scholz et Georgia Melloni assuraient, chacun de leur côté, qu’il n’était pas question pour eux d’envoyer des troupes en Ukraine, car cela signifierait l’entrée en guerre face à la Russie. Car c’est bien de cela qu’il s’agit. En France, les sondages montrent que le peuple est plutôt …

Régis Le Sommier

Soutenez un média 100% indépendant

Pour découvrir la suite, souscrivez à notre offre de pré-abonnement

Participez à l'essor d'un média 100% indépendant
Accédez à tous nos contenus sur le site, l'application mobile et la plateforme vidéo
Profitez de décryptages exclusifs, d'analyses rigoureuses et d'investigations étayées

Commentaires

Christelle de Beaucorps

Il y a 4 mois

Signaler

0

Si vous pouviez surveiller l'orthographe et la grammaire... Ça pique un peu !

philippe paternot

Il y a 4 mois

Signaler

0

le président macron attend d'avoir retrouvé le panache blanc d'henri 4 pour prendre le tête d'une brigade de valeureux français volontaire pour bouter les russkoffs hors d'ukraine

Claude ROUQUET

Il y a 4 mois

Signaler

0

Je ne crois pas que Macron s'apprête en entrer en guerre. Il surjoue son propre personnage sur fond de bruit de bottes pour submerger l'espace médiatique et interdire le vrai débat européen, le seul qui est une réalité existentielle, l'immigration. Macron ne veut pas que l'on parle d'immigration, car c'est le grand projet de Bruxelles, celui qui est destiné à diluer les sentiments nationaux jusqu'à les effacer, car ils sont l'obstacle majeur à la volonté fédérale qui habite, nos dirigeants. Les peuples apeurés par le mot de guerre sans la chose, oublient le péril très concret présent sur leur sol, qui grandit chaque jour du fait des arrivées massives et des naissances nombreuses. Certains appellent cela "l'effet drapeau". C'est une arnaque qui risque une fois de plus d'égarer l'électeur qui ne prendra conscience qu'après les élections qu'il a été, encore une fois, privé du droit de choisir son destin.

André Dauphiné

Il y a 4 mois

Signaler

1

Hier, ils prétendaient tenir le Sahel, grand comme 20 fois la France. Nous sommes prêts, comme en 1940.

À lire

Le réseau TGV saboté, l’extrême-gauche pointée du doigt

L’extrême-gauche est pointée du doigt pour cinq tentatives de sabotages concertés de lignes de TGV au matin du 26 juillet. Quatre de ces tentatives ont abouti paralysant les trains vers Bordeaux, Rennes, Lille et Strasbourg. Seul le réseau sud-est fonctionne normalement en cette veille de weekend très chargé.

[Éditorial] La France parlementaire à l’arrêt, Emmanuel Macron seul aux commandes

Faute de majorité parlementaire et prétextant l’ouverture des Jeux Olympiques, le Président de la République a renvoyé la formation d’un nouveau gouvernement à la mi-août. En attendant, Gabriel Attal et son équipe démissionnaire continuent d’expédier les affaires courantes. La situation est inédite mais pas sans solutions.

Dernier train pour Benoît Duteurtre

Le monde des lettres françaises pleure la mort prématurée d’un romancier antimoderne, nostalgique d’une France généreuse où la douceur de vivre n’était pas un vain mot. Benoît Duteurtre avait redonné de fort belle façon leurs lettres de noblesse aux trains, aux vaches, à l’opérette et aux plages normandes.

Nice : un incendie criminel tue trois enfants

Dans la nuit du mercredi au jeudi 18 juillet, un incendie s’est déclaré à Nice. Le nombre de victimes s’élève à sept personnes dont trois enfants. La piste criminelle est envisagée.

Enfance en danger : Karl Zéro, Mathieu Bock-Côté et Najat Vallaud-Belkacem au menu d’OMERTA

Le cinquième numéro papier d’OMERTA , d'ores et déjà disponible en kiosque, frappe fort en abordant des thématiques trop souvent taboues, des scandales volontiers mis sous le boisseau, en lien avec l’avenir de nos enfants.

À Voir

Iran : retour d'expérience sur CNews de Régis Le Sommier